Barack Obama verra mardi des syndicalistes automobiles, le jour même de la primaire de ses adversaires républicains dans le Michigan, berceau d'un secteur que le président américain se targue d'avoir sauvé, a annoncé vendredi la Maison-Blanche.

«Mardi, le président interviendra devant la conférence de l'United Auto Workers» (UAW, principal syndicat du secteur aux États-Unis), a annoncé son porte-parole adjoint, Josh Earnest, lors du point de presse quotidien de la Maison-Blanche.

Quelque 1700 syndicalistes venus de tout le pays sont attendus lors de ce rassemblement à Washington, et M. Obama parlera «des mesures que nous avons prises pour remettre notre économie sur les rails, dont le sauvetage du secteur automobile américain», a ajouté M. Earnest.

Cette intervention se produira le jour même où le Michigan, un des États considérés comme cruciaux sur la carte électorale en vue de la présidentielle du 6 novembre, organisera sa primaire pour départager les quatre prétendants restants à l'investiture du parti républicain. L'Arizona votera le même jour.

Interrogé sur cette coïncidence, M. Earnest a nié qu'elle soit intentionnelle de la part de la Maison-Blanche, et assuré que c'était l'UAW qui avait choisi la date de sa conférence.

Le Michigan est considéré comme un test important pour le candidat Mitt Romney, qui a longtemps fait figure de favori avant de voir l'ancien sénateur Rick Santorum monter dans les sondages. M. Romney doit, pour rassurer ses soutiens, remporter cet État dont son père a été le gouverneur, et où il a grandi.

L'équipe de campagne de M. Obama attaque sans relâche M. Romney sur la question du sauvetage de l'industrie automobile, capitalisant sur une tribune publiée fin 2008 par le candidat dans le New York Times. Il y avait appelé à laisser les constructeurs de Detroit faire faillite.

General Motors et Chrysler avaient dû déposer le bilan en 2009 et le gouvernement leur avait imposé une douloureuse restructuration en échange d'un soutien financier. Ils sont depuis revenus dans le vert, un succès que M. Obama s'est approprié et qu'il vante régulièrement.