Les États-Unis ont une nouvelle fois critiqué leur allié israélien à propos de la poursuite de la colonisation à Jérusalem-Est, jugeant que cela faisait monter les tensions avec les Palestiniens.

Israël a approuvé mercredi la construction de 200 nouveaux logements à Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la ville sainte occupée et annexée par Israël, passant outre la réprobation internationale contre la poursuite de la colonisation qui contribue à l'actuelle escalade des tensions.

«Nous sommes profondément préoccupés par cette décision, en particulier compte tenu de la situation tendue à Jérusalem ainsi que de la position unanime et sans équivoque des États-Unis et d'autres membres de la communauté internationale opposés à de telles constructions à Jérusalem-Est», a dénoncé la porte-parole du département d'État Jennifer Psaki.

«Ces décisions d'étendre les constructions peuvent exacerber la situation difficile sur le terrain et ne contribueront pas à apaiser la tension», a ajouté la porte-parole de la diplomatie américaine.

Elle a enfin estimé que cela «allait à l'encontre de l'objectif affiché de parvenir à une solution à deux États» israélien et palestinien.

Les États-Unis condamnent depuis des mois chaque annonce israélienne de poursuite de la colonisation dans les Territoires palestiniens, estimant qu'elle sape les efforts de paix.

Washington exprime de plus en plus ouvertement sa frustration devant les décisions de son indéfectible allié israélien, notamment depuis l'échec patent en avril des négociations israélo-palestiniennes sous médiation américaine.

Sur le terrain, les violences se sont poursuivies, avec l'incendie d'une mosquée à l'aube en Cisjordanie occupée et le jet d'un cocktail Molotov sur une synagogue désaffectée dans une localité arabe du nord d'Israël mardi soir.

Interrogée sur la mosquée en Cisjordanie, Mme Psaki du département d'État a également «condamné cette attaque (...), des actes haineux, provocateurs et injustifiables contre des lieux de culte».

La nouvelle escalade des tensions entre Israéliens et Palestiniens devait être au coeur des entretiens du secrétaire d'État américain John Kerry prévus mercredi et jeudi à Amman avec le roi Abdallah II de Jordanie et le président palestinien Mahmoud Abbas.