Le maire de Chicago Rahm Emanuel a indiqué mercredi qu'il accepterait l'aide des forces de l'ordre fédérales pour faire face à une recrudescence des meurtres dans sa ville, en réaction à un tweet du président Donald Trump, mais pas de la Garde Nationale.
La troisième ville des États-Unis a connu une année 2016 particulièrement sanglante, avec plus de 750 meurtres - au plus haut depuis vingt ans - et 3500 fusillades. Et la tendance se poursuivait au mois de janvier 2017.
Mardi soir, Donald Trump avait tweeté: «Si Chicago ne trouve pas une solution à l'horrible «carnage» en cours, 228 fusillades en 2017 avec 42 meurtres (+24% sur 2016), je vais envoyer les Feds!».
«Le président a offert (...) une aide fédérale car il en va de la sécurité publique. Je vais le prendre au mot», a dit M. Emanuel, qui a été le premier chef de cabinet du président Barack Obama, rejetant toutefois l'idée que la Garde Nationale soit mobilisée.
Il a indiqué lors d'une conférence de presse avoir encore discuté la semaine dernière avec le nouveau secrétaire général de la Maison Blanche, Reince Priebus, et avec le vice-président Mike Pence.
«Nous nous sommes mis d'accord sur l'utilisation des ressources des forces de l'ordre fédérales pour assister et appuyer les forces de l'ordre locales», a rapporté le maire de Chicago.
Mais le tweet présidentiel évoquant l'envoi de «Feds» a déclenché des spéculations sur l'intervention possible de la Garde Nationale pour prêter main forte à la police de la ville.
«Je suis contre, carrément», a lancé M. Emanuel. «C'est contraire à l'esprit d'une police de proximité».
Lors de son point-presse quotidien, le porte-parole de la Maison-Blanche Sean Spicer a expliqué que l'assistance fédérale pourrait prendre plusieurs formes.