(Washington) Les autorités sanitaires américaines ont annoncé vendredi enquêter sur 109 cas d’hépatites inexpliquées chez des enfants aux États-Unis, dont cinq morts.
Ces cas de sévères inflammations du foie ont été détectés dans 25 États et territoires américains, et les enfants touchés ont un âge médian de seulement 2 ans, a précisé un responsable des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) lors d’une conférence de presse.
En dehors des États-Unis, plus de 200 cas ont été recensés, notamment en Europe, a précisé un autre responsable.
À cause de leur jeune âge, les enfants concernés n’étaient pour la plupart pas éligibles pour être vaccinés contre la COVID-19.
« La vaccination contre la COVID-19 n’est pas la cause » de cette maladie, a martelé Jay Butler, directeur adjoint responsable des maladies infectieuses pour les CDC, en disant vouloir mettre un terme aux rumeurs circulant sur l’internet.
Il a précisé que l’infection à la COVID-19 n’était en revanche pas écartée comme cause potentielle.
Les CDC privilégient toutefois la piste d’un certain type d’adénovirus – des virus assez communs, mais qui n’étaient jusqu’ici pas connus pour causer des cas d’hépatites chez des enfants en bonne santé. Il a été confirmé que plus de la moitié des enfants touchés aux États-Unis avaient été déclarés positifs à l’adénovirus dit « de type 41 ».
« Les enquêteurs ici et dans le monde travaillent dur pour déterminer la cause », a assuré Jay Butler.
Les cas américains sont survenus sur les sept derniers mois, a-t-il précisé. Et 14 % des enfants touchés ont dû recevoir une greffe de foie.
« Nous savons que cette nouvelle peut être inquiétante, notamment pour les parents de jeunes enfants. Il est important de se rappeler que ces hépatites sévères sont rares », a voulu rassurer M. Butler.
Si 90 % des enfants ont dû être hospitalisés, dans la majorité des cas, ils ont ensuite guéri.