(New York) La ville de New York, confrontée à une hausse des cas de variole du singe et à une forte demande de vaccins, a annoncé mercredi avoir alerté les autorités fédérales sur « l’urgence » d’étendre la vaccination contre cette maladie qui touche en majorité les personnes homosexuelles.

La plus grande ville américaine – entre 8 et 9 millions d’habitants –, considérée comme une capitale pour la défense des droits LGBTQ+, comptabilisait officiellement mercredi 336 cas « probables » de variole simienne, contre 267 la veille et 223 lundi, des chiffres qui ne reflètent pas la totalité d’une « épidémie en augmentation », selon le département de la Santé de New York.

Mardi, les services de santé ont dû s’excuser après de nombreux ratés sur le site internet de réservations de vaccins, « submergé par le trafic », alors que 1250 créneaux de rendez-vous étaient disponibles, suscitant des protestations et de la frustration sur les réseaux sociaux.

Dans ce contexte, le maire démocrate de la ville, Eric Adams, a indiqué avoir eu une réunion téléphonique avec le département américain de la santé et des services sociaux (HHS) et les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) pour « discuter des contraintes d’approvisionnement auxquelles la ville de New York est confrontée et de l’urgence d’étendre la vaccination à plus de personnes, dans plus de quartiers, avec plus de partenaires et de prestataires ».

« Nous avons aussi fait part de notre engagement à remédier rapidement à la pénurie actuelle avec les fonds nécessaires, de manière proportionnelle à la charge sanitaire qui pèse sur New York, l’épicentre de l’épidémie de variole du singe », a ajouté Eric Adams dans un communiqué.

New York devait recevoir 14 500 doses du gouvernement américain cette semaine, qui s’ajoutent à près de 7000 reçues depuis le 23 juin.

La vaccination, qui s’effectue en deux doses, est pour l’instant réservée en priorité « aux hommes homosexuels, bisexuels, ou d’autres hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, des personnes transgenres ou non binaires », ont rappelé les services de santé. Il s’agit de la population la plus à risque d’être contaminée, notamment par contacts ou relations sexuelles.

Non mortelle, la maladie de la variole simienne cause des éruptions cutanées pouvant ressembler à des boutons ou à des cloques et avec des symptômes semblables à ceux de la grippe, comme de la fièvre, des maux de tête et de la fatigue.