(Washington) La ville de Seattle, dans le nord-ouest des États-Unis, est devenue la première du pays à interdire la discrimination liée aux castes.

Cette décision, votée mardi par le conseil municipal, s’applique dans les domaines du travail, du logement ou encore des transports publics.

Le rigide système de castes hindoues, qui remonte à des milliers d’années, instaure une hiérarchie entre les castes hautes et basses. Les dalits, autrefois appelés « les intouchables », sont au plus bas de ce système et sont la cible de discrimination et de violence.

Selon des militants, la discrimination basée sur les castes existe dans la diaspora d’Asie du Sud aux États-Unis.

Le vote de Seattle a été salué par les groupes représentant les dalits ainsi que par l’élue démocrate Pramila Jayapal, née en Inde.

« La discrimination de caste n’a pas sa place dans la société, où que ce soit dans le monde, y compris aux États-Unis », a-t-elle tweeté.

La conseillère municipale indo-américaine Kshama Sawant, à l’origine de cette loi, a évoqué une décision « historique ».

La discrimination de caste existe aussi aux États-Unis, avait-elle expliqué en janvier, affirmant que des Américains originaires d’Asie du Sud y étaient confrontés « sur leur lieu de travail, y compris dans le secteur de la tech ».

Dans la Silicon Valley, le géant Cisco est poursuivi par un ancien employé, qui accuse le groupe de discrimination due à sa caste basse.

L’interdiction formulée par Seattle n’est toutefois pas du goût de certains Hindous, comme la Fondation hindoue américaine, qui jugent qu’elle stigmatise la communauté d’Asie du Sud.