(Washington) Des activistes, promptement escortés hors de la salle par des membres du personnel de sécurité, ont brièvement interrompu une conférence du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, en réclamant la liberté pour Julian Assange.

Le fondateur de Wikileaks, qui est emprisonné depuis quatre ans à Londres, attend l’examen de son appel contre la décision du gouvernement britannique de l’extrader aux États-Unis.

« Doucement », a dit M. Blinken en s’adressant au personnel de sécurité.

Par ailleurs, les États-Unis ont dit mercredi prendre avec « beaucoup de précaution » les déclarations de la Russie qui a affirmé avoir abattu deux drones ukrainiens qui visaient le Kremlin à Moscou.

« J’ai vu les informations. Je ne peux pas les valider, on ne sait pas », a affirmé Blinken.

Mais, a-t-il ajouté, « je prendrais tout ce qui sort du Kremlin avec beaucoup de précaution ».

La Russie a dit considérer « ces actions comme une tentative d’acte terroriste et un attentat contre la vie du président » Vladimir Poutine.

L’Ukraine a affirmé pour sa part n’avoir « rien à voir » avec cette attaque présumée.

M. Blinken, qui s’exprimait lors d’une conférence sur la liberté de la presse organisée par le Washington Post, s’est encore refusé à commenter plus en avant ou à « spéculer » sur ces informations faute de connaître « les faits ».

Le secrétaire d’État américain a par ailleurs appelé à nouveau à la libération du journaliste américain du Wall Street Journal Evan Gershkovich, détenu en Russie pour des accusations d’espionnage qu’il rejette.

Il a accusé Moscou de détenir de façon « injuste » des citoyens américains dans le but d’obtenir des moyens de pression, ce qui est « inacceptable » et ne fait qu’« isoler un peu plus la Russie ».

Il a encore fait le constat qu’il n’y a plus désormais « de journalistes américains en Russie ».

M. Blinken a réitéré enfin ses « regrets » pour la divulgation de documents confidentiels américains concernant la guerre de l’Ukraine contre la Russie.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré, dans un entretien publié mardi par le Washington Post, avoir appris dans la presse, et non de Washington, l’existence de cette fuite.

« Je lui ai dit que nous regrettions cette divulgation non autorisée de ces documents que nous prenons très au sérieux », a assuré M. Blinken tout en refusant de parler du contenu des documents.