(Washington) Joe Biden a décidé de nommer un « coordinateur » face aux interdictions de livres dans les bibliothèques scolaires de certains États conservateurs, une initiative parmi d’autres annoncées jeudi par la Maison-Blanche pour soutenir les personnes LGBTQ+.

« En 2022, nous avons eu un record d’interdictions de livres en vingt ans », selon un communiqué de l’exécutif américain, qui précise que ces interdictions concernent notamment des ouvrages ayant trait « aux communautés LGBTQ+ » et aux « communautés de personnes de couleurs ».

Ce phénomène « abîme la démocratie, prive les étudiants de ressources très importantes et peut contribuer à la stigmatisation et à l’isolation que subissent les communautés LGBTQ+ et d’autres », juge la Maison-Blanche.

Le nouveau poste de coordination, qui sera rattaché au département de l’Éducation, a vocation à « faire face à la menace grandissante pour les droits civiques » que posent ces interdictions.

La personne qui l’occupera devra notamment mettre en place des formations pour les écoles.

Les interdictions de livres sont un sujet devenu particulièrement sensible aux États-Unis, reflétant les affrontements sur de grandes questions de société ayant trait au genre, à la sexualité et au racisme.

Certains États conservateurs tentent de faire la police des lectures, écartant des ouvrages qu’ils accusent par exemple de promouvoir l’homosexualité, des idéologies progressistes, ou d’être trop choquants.

Des classiques, comme les œuvres de Toni Morrison ou le roman graphique sur l’Holocauste Maus, d’Art Spiegelman, ont ainsi été visés.

L’exécutif américain a aussi annoncé jeudi, dans le cadre du « mois des fiertés », des initiatives pour soutenir les personnes homosexuelles, notamment celles qui vivent à la rue, ou les jeunes placés dans des familles d’accueil ou des structures de la protection de l’enfance.

Le gouvernement américain va également mettre en place des formations de sécurité pour aider la communauté homosexuelle face aux menaces pesant sur elles, ainsi que des breffages réguliers sur ces menaces.

Elles s’adresseront par exemple aux commerçants, aux associations ou aux organisateurs de festivals.