(Washington) Une mère de famille, dont le fils de 6 ans avait grièvement blessé son enseignante en janvier avec une arme à feu, a plaidé coupable lundi devant la justice américaine dans ce dossier qui avait choqué les États-Unis.

Deja Taylor, 25 ans, a reconnu avoir acheté et possédé illégalement l’arme incriminée en niant sa consommation de cannabis, ont fait savoir les services du procureur fédéral en charge de l’affaire, dans un communiqué.

Elle connaîtra en octobre sa peine dans ce volet.

Dans une enquête distincte, menée par le parquet local, elle est poursuivie pour « défaillance parentale » et « mise en danger d’un mineur en laissant accessible une arme à feu chargée » et est en attente de son procès.

Le 6 janvier 2023, son fils scolarisé en CP avait sorti de son cartable un pistolet Taurus de calibre 9 mm et tiré sur son enseignante, Abigail Zwerner, âgée de 25 ans.

La jeune femme avait été hospitalisée pendant deux semaines avec des blessures à la main et à la poitrine. Au-delà de l’âge de l’élève, l’affaire avait choqué parce que la police avait qualifié le tir « d’intentionnel ».

Dans un communiqué publié peu de temps après le drame, ses parents avaient assuré que leur arme à feu était rangée dans un endroit « sécurisé » et que leur fils « souffrait d’un handicap aigu » nécessitant une prise en charge spéciale.

Début avril, Abigail Zwerner a porté plainte au civil contre les autorités scolaires, qu’elle accuse d’avoir négligé des avertissements concernant le comportement violent de cet élève. Elle réclame 40 millions de dommages et intérêts.

Les États-Unis, où près de 400 millions d’armes sont en circulation, sont régulièrement endeuillés par des fusillades dans des établissements scolaires.  

Mais il est très rare que les tireurs soient aussi jeunes. « Seule » une quinzaine d’enfants de moins de dix ans ont ouvert le feu en milieu scolaire depuis les années 1970, selon la base de données du chercheur David Riedman, qui fait référence sur le sujet.