(Washington) Le ballon chinois abattu par les États-Unis en février au-dessus de l’Atlantique n’avait pas récolté de renseignements en survolant le territoire américain, a déclaré le Pentagone jeudi.

« Nous estimons aujourd’hui qu’il n’a pas collecté d’informations pendant qu’il traversait les États-Unis ou les survolait », a affirmé le porte-parole du département américain de la Défense, Pat Ryder.

Les États-Unis avaient « pris des mesures pour limiter » l’obtention de renseignements par le ballon, a-t-il ajouté, ce qui a « certainement aidé ».

Pat Ryder n’a pas donné d’autres précisions sur ces mesures.

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Le porte-parole du département américain de la Défense, Pat Ryder

Cet imposant ballon avait traversé les États-Unis d’ouest en est, de l’Alaska à la Caroline du Sud, de fin janvier à début février.

Il était passé au-dessus d’installations militaires stratégiques.

Le ballon avait été abattu le 4 février au-dessus de l’Atlantique et ses débris avaient été récupérés par l’armée américaine, qui a depuis étudié son contenu.

L’incident avait jeté un froid dans les relations entre Pékin et Washington. Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, avait annulé un voyage en Chine prévu de longue date.

Washington avait assuré qu’il s’agissait d’un ballon espion, ce que Pékin avait nié, affirmant qu’il avait dérivé involontairement dans l’espace aérien américain.

À l’époque, un responsable américain avait affirmé que l’appareil était doté de plusieurs antennes, dont certaines probablement capables de capter et géolocaliser des communications.

En juin, le président américain Joe Biden avait toutefois dit penser que « les dirigeants chinois ne savaient pas » où était le ballon ni ce qu’il contenait.

« Je pense que c’était davantage embarrassant qu’intentionnel », avait-il ajouté.