Face à la défection de nombreux travailleurs électoraux américains victimes de menaces et d’injures aux élections présidentielle de 2020 et de mi-mandat en 2022, des groupes ciblés comme les anciens combattants et les avocats sont courtisés par les organismes chargés du recrutement.

C’est le cas de Vet the Vote, organisme récemment mis sur pied dans l’espoir de recruter 100 000 anciens combattants et membres de leur famille pour former la « prochaine génération de travailleurs d’élection ».

« Je vois un gain appréciable de voir les vétérans travailler dans les bureaux de vote, dit Tina Barton, de l’organisme The Elections Group. Ils sont vigilants, à l’affût de tout problème pouvant survenir et ajoutent une sécurité dans les bureaux de vote. » Mme Barton, une républicaine qui a travaillé à l’élection présidentielle de 2020, a démissionné de son poste de greffière municipale après avoir reçu des menaces de mort (un homme a été arrêté dans cette affaire).

Mais comme des milliers, voire des dizaines de milliers d’autres collègues, elle a décidé de rester loin des urnes. Déjà, aux élections de mi-mandat de 2022, quelque 63 000 anciens combattants et membres de leurs familles ont été embauchés comme travailleurs d’élection.

D’autres groupes, comme les avocats et étudiants en droit, sont fortement sollicités. Environ un million de travailleurs électoraux sont nécessaires à la bonne tenue de chaque scrutin fédéral.

André Duchesne, La Presse, d’après Vet the Vote, Military Times, Election Assistance Commission et CNN