(New York) L’ex-chef de cabinet de Donald Trump, Mark Meadows, brûlait si souvent des papiers après les élections de 2020 que cela a laissé son bureau enfumé et a même incité sa femme à se plaindre que ses habits sentaient « le feu de joie », selon une ancienne employée de la Maison-Blanche du président Trump.

Cassidy Hutchinson, une témoin importante du Congrès contre l’ancien président Trump devant le comité de la Chambre sur le 6-Janvier, a fait ces allégations dans un nouveau livre qui sera publié mardi. L’Associated Press a obtenu un exemplaire du livre Enough.

Mme Hutchinson était une employée de la Maison-Blanche dans la vingtaine qui travaillait pour M. Meadows et a témoigné pendant deux heures à la télévision nationale sur le fonctionnement interne de la Maison-Blanche jusqu’à l’insurrection du 6 janvier 2021 au Capitole des États-Unis.

MM. Trump et Meadows ont tenté de contester la défaite électorale de l’ancien président dans plusieurs États. Tous deux sont inculpés en Géorgie pour ce que les procureurs ont qualifié de complot illégal visant à annuler les résultats.

Dans son livre, Mme Hutchinson écrit qu’à partir de la mi-décembre, M. Meadows souhaitait qu’un feu brûle dans son bureau chaque matin. Elle dit que lorsqu’elle entrait dans son bureau pour lui apporter un déjeuner ou un colis, elle « le trouvait parfois penché au-dessus du feu, y introduisant des papiers, surveillant pour s’assurer qu’ils brûlaient ».

Mme Hutchinson avait déjà témoigné devant le comité de la Chambre sur le 6-Janvier, affirmant qu’elle avait vu M. Meadows brûler des documents dans son bureau une douzaine de fois.

Elle ne savait pas quels papiers il brûlait, mais a affirmé que cela avait soulevé des questions, car la loi fédérale concernant les archives présidentielles exige que le personnel conserve les documents originaux et les envoie aux Archives nationales.

Elle a relaté qu’un jour, lorsque le représentant républicain Devin Nunes était venu rencontrer M. Meadows, le membre du Congrès avait demandé à Mme Hutchinson d’ouvrir les fenêtres du bureau parce qu’il y avait de la fumée. Elle a dit qu’elle avait prévenu M. Meadows qu’il déclencherait un détecteur de fumée.

Plus tard, dans les jours qui ont suivi l’assaut du 6 janvier contre le Capitole, lorsque les employés de M. Trump ont commencé à faire leurs valises pour quitter la Maison-Blanche, Mme Hutchinson a affirmé que l’épouse de M. Meadows était arrivée pour l’aider et lui avait demandé d’arrêter d’allumer le foyer de M. Meadows parce que « tous ses habits sentaient le feu de joie ».

Un message sollicitant des commentaires de l’avocat de Mark Meadows est resté sans réponse.

Mme Hutchinson a également décrit dans son livre un moment survenu le matin du 6 janvier, lors duquel l’ancien maire de New York et avocat de Donald Trump, Rudy Giuliani, lui aurait fait des attouchements dans les coulisses alors que M. Trump s’adressait à ses partisans à Washington.

Elle dit que M. Giuliani avait glissé sa main sous son blazer et sa jupe et avait passé sa main sur sa cuisse après lui avoir montré une pile de documents liés à ses efforts pour renverser les élections.

M. Giuliani a nié cette allégation dans une entrevue sur Newsmax la semaine dernière, la qualifiant « d’absolument fausse, totalement absurde ».

« Premièrement, je ne vais pas du tout peloter quelqu’un. Et deuxièmement, devant environ 100 personnes ? », a-t-il lancé.