(New York) L’élu à la Chambre des représentants américaine George Santos, dont les mensonges ont fait les choux gras du monde politique et médiatique depuis son élection fin 2022, a été inculpé mardi par la justice de 10 chefs d’accusation supplémentaires pour fraudes.

L’élu républicain de l’État de New York avait plaidé non coupable à New York en mai dernier de sept chefs de fraude électronique, trois de blanchiment, deux de fausses déclarations à la Chambre des représentants sur ses actifs et une de détournement de fonds publics.

Mardi, les procureurs ont ajouté 10 autres chefs à ces accusations contre M. Santos, dont usurpation d’identité et déclarations frauduleuses à la Commission électorale fédérale (FEC).

George Santos est « soupçonné d’avoir volé l’identité de personnes et d’avoir fait des dépenses sur les cartes de crédit de ses propres donateurs sans leur autorisation, mentant ainsi à la FEC et, par extension, au public sur la situation financière réelle de sa campagne », a déclaré Breon Peace, procureur pour le district est de New York.

L’élu « a faussement gonflé les justificatifs de sa campagne avec des prêts et des contributions inexistants qui ont été ou bien fabriqués ou bien volés », a ajouté le procureur dans un communiqué, précisant que l’inculpé doit se présenter devant un tribunal le 27 octobre pour répondre de ces nouvelles accusations.

Après son élection en novembre 2022, et à la suite de révélations du New York Times, George Santos avait admis avoir grossièrement menti sur des pans entiers de sa vie pour embellir son CV, mais est depuis resté sourd aux appels à sa démission.

Né de parents originaires du Brésil, celui qui se présentait comme un symbole du « rêve américain » était accusé d’avoir menti ou d’avoir exagéré la réalité en se présentant comme « un Américain fier d’être juif », ou encore comme le petit-fils de survivants de la Shoah ayant fui la barbarie nazie.

George Santos avait par ailleurs plaidé coupable en mai dernier au Brésil d’utilisation, en 2008, de chèques volés d’une valeur d’environ 700 dollars à une personne âgée chez qui sa mère travaillait et qui était décédée au moment des achats.