(Washington) Le chef du Sénat américain Chuck Schumer a dit mercredi « espérer » qu’un accord soit trouvé prochainement sur une enveloppe pour l’Ukraine, très débattue au Congrès, et cruciale pour ce pays en guerre.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky était à Washington mardi pour accentuer la pression sur l’allié américain, qui bute pour le moment sur la rallonge de 61 milliards de dollars réclamée par Joe Biden.

Les démocrates sont favorables à cette enveloppe.

Les républicains n’y sont, à part une poignée d’élus de la droite radicale, pas totalement opposés. Mais ils exigent en échange de leur vote un durcissement majeur de la politique d’immigration des États-Unis, au cœur de nombreuses tractations.

« Les négociations se poursuivent aujourd’hui entre démocrates, républicains et l’administration Biden », a déclaré le sénateur Chuck Schumer. Il a fait état de « grands progrès » dans les discussions après une réunion mardi après-midi.

« J’espère que nous pourrons parvenir à un accord bientôt pour que cette rallonge soit adoptée par le Sénat », a-t-il affirmé depuis l’hémicycle.

La porte-parole de la Maison-Blanche Karine Jean-Pierre s’est elle aussi dite « encouragée » par les « progrès » réalisés dans les négociations.

Les durcissements envisagés dans la politique migratoire américaine ne sont toutefois pas au goût de tous. Une manifestation a été organisée mercredi après-midi devant le Congrès, avec plusieurs élus progressistes et membres d’associations brandissant des pancartes « protégez le droit d’asile ».

Les élus américains n’ont que jusqu’à vendredi – date du début des vacances parlementaires – pour parvenir à un compromis sur la nouvelle enveloppe. Les sénateurs pourraient toutefois en théorie être rappelés de leurs circonscriptions si un texte venait à être mis sur la table.

Le sénateur républicain Mitch McConnell, également un grand partisan de l’aide à l’Ukraine, s’est aussi voulu confiant mercredi.

« J’ai bon espoir que nous parvenions à un accord », a-t-il assuré.  

Pour être définitivement adopté, ce texte devrait toutefois être approuvé par l’autre chambre du Congrès, la Chambre des représentants. Son chef républicain, Mike Johnson, s’est lui voulu bien plus prudent sur la possibilité d’un accord.  

« Ce que l’administration Biden semble vouloir, ce sont des milliards de dollars supplémentaires sans supervision adéquate, sans réelle stratégie de victoire », a-t-il asséné après son entretien avec Volodymyr Zelensky mardi.