(Los Angeles) Deux candidats républicains rivaux pour une deuxième place dans la course à l’investiture républicaine pour la présidentielle américaine s’en sont pris à Donald Trump, largement en tête, à quelques jours de l’ouverture des primaires.

Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, et l’ancienne ambassadrice à l’ONU sous l’administration Trump, Nikki Haley, ont ouvertement critiqué l’ex-président sur CNN jeudi soir, à onze jours du vote républicain dans l’Iowa.

Lors d’échanges avec des électeurs organisés par CNN dans l’Iowa, aucun des deux n’a vraiment mentionné l’autre. Chacun s’est dépeint comme un meilleur candidat que Donald Trump pour détrôner le président démocrate Joe Biden en novembre.

M. Trump, 77 ans, quatre fois inculpé au pénal, fait face au jugement des électeurs pour la première fois depuis qu’il a quitté la Maison-Blanche dans un chaos inimaginable en 2021. Jusqu’alors, ses rivaux pour l’investiture avaient retenu leurs critiques.

« La réalité, à tort ou à raison, c’est que le chaos suit » Trump, a lancé Nikki Haley, ex-gouverneure de Caroline du Sud, seule femme dans la course et nouvelle coqueluche de la droite américaine.

« Nous ne pouvons avoir un pays en proie au désordre, dans un monde en feu, et traverser quatre années supplémentaires de chaos », a-t-elle insisté. « Nous n’y survivrons pas ».

Elle a souligné que les sondages la créditent d’une nette victoire sur Joe Biden, ce qui lui donnerait un mandat clair pour mener une politique républicaine. « Il est temps d’aller au-delà du président Trump et il est temps de commencer à se consacrer à la manière de renforcer l’Amérique », a-t-elle dit.

L’ultraconservateur Ron DeSantis, favori au début 2023 parmi les candidats autres que Trump, a aussi insisté sur la nécessité de passer à autre chose en novembre et d’éviter « un référendum sur Trump et le passé ».

« Ce que vous voulez, c’est un référendum sur les échecs de Biden, sur notre vision positive pour ce pays. Voilà ce que je propose ».

M. DeSantis a également critiqué M. Trump pour son absence de véritable campagne dans l’Iowa : « Donald Trump ne veut pas se montrer sur la scène des débats ».

Il a également attaqué M. Trump sur l’avortement, auquel la majorité du parti républicain est opposée. Interrogé pour savoir si M. Trump lui-même était contre, il a assuré : « bien sûr que non ».

La dernière édition de l’influent sondage du Des Moines Register, un quotidien de l’Iowa, indique des intentions de vote à 51 % en faveur de Donald Trump dans cet État, en hausse de huit points par rapport à octobre.

Les 50 États de l’Union voteront jusqu’en juin afin d’allouer leur quota de délégués aux candidats en vue de la convention nationale, en juillet, qui investira officiellement le candidat républicain à la présidentielle.