(Washington) La vice-présidente des États-Unis Kamala Harris a dit mercredi avoir « sacrément peur » que l’ancien républicain Donald Trump revienne au pouvoir en novembre, en appelant à « se battre » contre cette perspective.

« J’ai sacrément peur, et c’est pour cela que je sillonne le pays […] Nous devrions tous avoir peur », a-t-elle dit sur le plateau d’une émission de la chaîne de télévision ABC.

« Mais il ne faut pas fuir devant ce qui nous fait peur, il faut se battre contre », a dit la démocrate de 59 ans.

Ces propos font écho à ceux de Michelle Obama : l’ancienne première dame a récemment dit être « terrifiée » par la possibilité d’un second mandat Trump.

La vice-présidente démocrate, co-listière du président Joe Biden pour la présidentielle de novembre, multiplie les déplacements pour mobiliser les jeunes, les Afro-américains et les femmes, autour notamment de la défense du droit à l’avortement.

Lors de la même émission, Kamala Harris a lâché ses coups contre le magnat républicain, grandissime favori de la course à l’investiture républicaine.

« Voilà un homme, l’ancien président, qui se présente en promettant, au fond, d’être un dictateur. Un individu qui veut revenir à la Maison-Blanche et qui se dit “fier” d’avoir privé les Américaines du droit de disposer de leurs propres corps. Un individu qui veut être commandant en chef et qui reconnaît qu’il instrumentaliserait le département de la Justice », a-t-elle énuméré.

Donald Trump a dit récemment être « fier » du rôle qu’il a joué, en nommant des juges conservateurs, dans la décision de la Cour suprême de mettre fin en juin 2022 au droit constitutionnel à l’avortement.

Ce droit était garanti sur tout le territoire américain depuis les années 1970 par la célèbre jurisprudence « Roe V. Wade ». À la suite de la décision de la Cour, de nombreux États américains conservateurs ont interdit les interruptions volontaires de grossesse.

La défense du droit à l’avortement est un axe de campagne majeur de la vice-présidente.

« Ce que Kamala fait a un puissant impact sur les jeunes femmes » a d’ailleurs commenté une ancienne porte-parole de Donald Trump, Kayleigh McEnany, en réagissant à cette intervention télévisée sur la chaîne préférée des conservateurs, Fox News.