(Manchester) Les autorités du New Hampshire ont annoncé lundi enquêter sur des appels truqués imitant la voix de Joe Biden et « encourageant les électeurs à ne pas voter » lors des primaires présidentielles prévues mardi dans cet État du nord-est des États-Unis.

Le bureau du procureur général du New Hampshire explique dans un communiqué avoir reçu des plaintes concernant cet appel passé dimanche à des électeurs et qui affirme « votre vote fera la différence en novembre, pas mardi ».

« Bien que la voix dans l’appel automatisé sonne comme la voix du président Biden, le message semble avoir été produit artificiellement sur la base de premières informations », précise le communiqué.

L’appel vise, selon toute vraisemblance, à ce que les électeurs de Joe Biden ne se déplacent pas pour voter aux primaires démocrates du New Hampshire.

Évoquant de potentielles « tentatives illégales de perturber » les primaires dans l’État, le bureau du procureur général rappelle que « voter aux primaires présidentielles du New Hampshire n’empêche pas de voter à l’élection présidentielle de novembre ».

Joe Biden devrait, sauf surprise, être désigné candidat du Parti démocrate pour la présidentielle. Deux candidats s’opposent cependant à l’actuel président, l’élu démocrate Dean Phillips et l’écrivaine Marianne Williamson, auteure de livres sur le développement personnel.

En raison d’un désaccord avec l’antenne locale du Parti démocrate sur le calendrier électoral, Joe Biden ne figurera pas sur les bulletins de vote mardi. Mais les électeurs pourront tout de même inscrire son nom sur la fiche appropriée afin d’apporter leur voix à l’octogénaire.

La directrice de l’équipe de campagne de Joe Biden, Julie Chavez Rodriguez, a dénoncé les appels truqués, disant ne pas accepter « la propagation de désinformation afin de museler le vote et de saper volontairement des élections libres et justes ».  

Après la victoire de Donald Trump en Iowa, les électeurs républicains voteront également mardi au New Hampshire pour désigner leur candidat à la Maison-Blanche. L’ancien président fait figure de grand favori pour l’investiture, surtout après l’abandon dimanche de son ex-principal rival, Ron DeSantis.