(Washington) L’ex-président américain Donald Trump, qui cherche à revenir à la Maison-Blanche et courtise le vote ouvrier, a rencontré mercredi à Washington les dirigeants d’un des plus gros syndicats des États-Unis.

En s’entretenant avec les représentants de Teamsters, le républicain entend rivaliser avec son adversaire démocrate Joe Biden, qui se présente comme le président « le plus prosyndicats de l’histoire » du pays et vient de recevoir le soutien de l’organisation syndicale UAW.

M. Trump a qualifié la rencontre avec les Teamsters de « très fructueuse » lors d’une conférence de presse.

Tout en admettant que le syndicat avait par le passé accordé son appui aux démocrates, il a affirmé que « certaines personnes disent que plus de 50 % des Teamsters votent pour moi ».

En 2020, les Teamsters avaient publiquement soutenu Joe Biden.

M. Trump, ultra-favori de la droite, devance confortablement sa rivale Nikki Haley dans la bataille pour l’investiture républicaine avant l’élection de novembre.

Pour l’emporter, il lui faudrait regagner une grande partie du soutien que lui a arraché Joe Biden dans les États clés du Midwest, cœur de la classe ouvrière de l’industrie manufacturière américaine.

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Le président de Teamsters Sean O’Brien

Le président de Teamsters, Sean O’Brien, a de son côté décrit la conversation comme « agréable » et « franche », affirmant que les droits des travailleurs, la réforme des règles sur les faillites et d’autres priorités syndicales avaient été abordés.

M. O’Brien a précisé que Joe Biden s’était lui aussi engagé à une rencontre avec le syndicat.

Il a enfin dit que les Teamsters annonçaient d’ordinaire leur soutien à un candidat après les conventions estivales des partis.

Mais « le soutien ou le non-soutien viendra peut-être plus tôt. Nous n’avons pas encore pris de décision », a-t-il dit.