(Washington) Une juge fédérale américaine a officiellement repoussé le début du procès de Donald Trump, accusé à Washington de complot visant à renverser les élections de 2020, alors qu’un appel juridique de l’ancien président continue de se frayer un chemin devant les tribunaux.

La juge de district Tanya Chutkan a tranché que le procès ne commencera pas le 4 mars comme prévu, mais elle n’a pas fixé de nouvelle date.

Ce report fait en sorte qu’un autre dossier dans lequel M. Trump est accusé, cette fois à New York, où il est accusé d’avoir versé des sommes à une actrice pornographique, pourrait être traité en premier.

Ce report survient alors qu’une cour d’appel fédérale n’a pas encore statué sur un appel en instance de M. Trump, qui plaide qu’il est à l’abri de poursuites pour les actions qu’il a entreprises pendant qu’il était à la Maison-Blanche.

On ne sait pas exactement quand le panel de trois juges pourrait se prononcer, mais une décision en faveur des procureurs permettant à l’affaire de suivre son cours devrait à son tour faire l’objet d’un appel de la part de l’équipe de M. Trump, ce qui entraînerait probablement des retards supplémentaires.

Pour les deux parties, le moment où s’amorcera le procès est primordial. M. Trump, qui fait face à quatre actes d’accusation et 91 chefs d’accusation, cherche à faire repousser le début des audiences, afin qu’il puisse se concentrer sur sa campagne visant à être élu pour un nouveau mandat à la présidence.

L’équipe du procureur spécial Jack Smith, quant à elle, espère pouvoir poursuivre M. Trump en justice cette année, avant les élections de novembre.

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Le procureur spécial, Jack Smith

On s’attendait à ce que l’affaire Washington ait lieu en premier, mais elle a été retardée de plusieurs semaines en raison de l’appel de M. Trump. La cour d’appel a entendu les arguments le 9 janvier et, bien qu’elle ait assuré son intention de travailler rapidement, elle n’a pas encore rendu de décision.