(Washington) Les États-Unis annonceront vendredi de nouvelles sanctions à l’encontre de la Russie, visant plus de 500 entités liées « à ses soutiens et à sa machine de guerre », a indiqué jeudi à l’AFP une porte-parole du département américain du Trésor.

« Il s’agira de la tranche la plus importante depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par Poutine », il y a tout juste deux ans, le 24 février 2022, a-t-elle précisé.

Ces sanctions seront prises à la fois par le département du Trésor et par le département d’État, a souligné cette porte-parole du Trésor.

L’arrivée vendredi de nouvelles sanctions, « majeures », contre la Russie, avait déjà été annoncée par la Maison-Blanche plus tôt dans la journée.

Elles viennent également en réponse à la mort de l’opposant russe Alexeï Navalny, dont Joe Biden a rencontré la veuve et la fille jeudi à San Francisco.

Le président américain a accusé le président russe Vladimir Poutine d’être « responsable » de sa mort, annoncée le 16 février.

« Nous avons déjà des sanctions, mais nous sommes en train d’en considérer des supplémentaires », avait déjà dit Joe Biden lundi, en réponse à la question d’un journaliste.

Américains et Européens ont déjà, depuis le déclenchement de la guerre, pris de nombreuses sanctions contre la Russie, bloquant les avoirs aux États-Unis des personnes et entités visées et leur empêchant tout commerce au sein des pays alliés. Les avoirs de la Banque centrale russe y sont également gelés.

Revenus du pétrole réduits

Les pays d’une coalition regroupant le G7, l’Union européenne (UE) et l’Australie ont par ailleurs mis en place un système de plafonnement des prix du pétrole russe.

Cela a eu pour effet de réduire d’un tiers les revenus que la Russie a tiré en 2023 de l’exportation de pétrole et produits pétroliers, par rapport à 2022, selon les pays de la coalition.

Les sanctions et annonces se sont multipliées ces derniers jours, à l’approche du deuxième anniversaire de l’invasion de l’Ukraine.

Les pays de l’UE se sont ainsi mis d’accord mercredi sur un 13e paquet de sanctions, tandis que le Royaume-Uni a dévoilé jeudi des mesures contre plus de 50 personnalités et entreprises, annonçant par ailleurs de nouvelles livraisons de missiles aux Ukrainiens.

Le président français Emmanuel Macron va lui organiser lundi à Paris une réunion de soutien à l’Ukraine avec plusieurs chefs d’État et de gouvernement ou leurs représentants ministériels.  

Côté États-Unis, le ministère de la Justice a annoncé jeudi des inculpations d’oligarques russes.  

En revanche, l’aide financière américaine, elle, reste bloquée au Congrès.

L’administration Biden, en effet, assure régulièrement l’Ukraine de son soutien. Mais, si le Sénat, à majorité démocrate, a bien approuvé une nouvelle enveloppe comprenant 60 milliards de dollars d’assistance militaire pour l’Ukraine, les républicains proches de Donald Trump la bloquent désormais à la Chambre des représentants.