(Mt. Pleasant) L’ultra-favori de la droite américaine Donald Trump et sa rivale Nikki Haley ont chacun exhorté vendredi leurs partisans à se mobiliser en nombre le lendemain pour la primaire républicaine de Caroline du Sud.

« Demain, vous allez participer à l’une des élections les plus importantes de votre vie », a lancé l’ancien président lors d’un rassemblement de campagne à Rock Hill, dans cet État du sud-est du pays dont Nikki Haley a été gouverneure.

« Tout le monde doit aller voter », a de son côté lancé à ses partisans l’ex-ambassadrice à l’ONU au bord de l’eau à Mount Pleasant, un imposant porte-avions derrière elle pour le symbole - elle rappelle régulièrement que son mari est militaire et affirme vouloir porter haut les couleurs de l’armée.

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L’ex-président américain Donald Trump

« Emmenez cinq personnes avec vous. Assurez-vous de le dire à vos voisins, à votre famille », a-t-elle ajouté. « Traînez-les de votre mieux vers les urnes ! ».

Donald Trump, 77 ans, et Nikki Haley, 52 ans, sont les deux seuls candidats notables encore en lice dans les primaires républicaines, qui doivent désigner le candidat du parti à la présidentielle de novembre.  

L’ancienne gouverneure exhorte les républicains à choisir « une nouvelle génération de dirigeants conservateurs » plutôt que « quatre ans de plus du chaos de Trump ». Mais elle a pour l’instant perdu chacune des primaires face à lui – dans l’Iowa, le New Hampshire et le Nevada.

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L’ex-ambassadrice à l’ONU des États-Unis, Nikki Haley

Elle espère faire mieux ce samedi que ce que prédisent les sondages en Caroline du Sud : ils la placent à quasi 30 points derrière son adversaire.

« Elle va passer une très mauvaise journée demain, parce que ce n’est pas une bonne personne », a déclaré Donald Trump, prédisant pour sa part une « victoire gigantesque ».  

« Nous allons remporter cet État et ensuite nous allons dire à Joe Biden qu’il est viré », a-t-il assuré.

Nikki Haley a de son côté assuré qu’elle était la mieux placée pour l’emporter lors de la présidentielle contre l’actuel président démocrate de 81 ans, qui brigue un second mandat.

Elle a aussi évoqué les nombreuses affaires judiciaires entourant Donald Trump, qui alterne meetings de campagne et comparutions devant les tribunaux.

« Nos enfants méritent de la normalité. Joe Biden qualifie quiconque ne le soutient pas de fasciste. Et Donald Trump qualifie quiconque ne le soutient pas de vermine. Ce n’est pas normal », a-t-elle dit.

Les bureaux de vote ouvriront samedi à 7 h (7 h heure de l’Est) samedi.

Le vainqueur des primaires républicaines, qui peuvent en théorie s’étirer jusqu’à l’été, sera, sauf surprise, opposé à Joe Biden en novembre.