Au moins six personnes ont péri vendredi dans une explosion à Tskhinvali, capitale de l'Ossétie du Sud, près de l'état-major des forces russes de maintien de la paix, a appris vendredi l'AFP auprès des autorités sud-ossètes qui accusent la Géorgie d'avoir organisé «un attentat».

«Six militaires sont morts et quatre ont été blessés dans l'explosion d'une voiture près du siège de l'état-major des forces de maintien de la paix», a déclaré Irina Gagloïeva, le porte-parole du gouvernement de l'Ossétie du Sud.

Selon le ministre de l'Intérieur sud-ossète par intérim Mikhaïl Mindzaïev, le bilan s'élève à sept personnes tuées.

«Six personnes ont péri sur le coup, la septième est morte à l'hôpital», a-t-il déclaré à l'agence Interfax.

Le président de l'Ossétie du Sud, une province géorgienne séparatiste, Edouard Kokoïty a aussitôt accusé les services de sécurité géorgiens d'être derrière cette explosion.

«L'automobile était bourrée d'explosifs. C'est un attentat préparé par les ministère de la Sécurité nationale de Géorgie, on reconnaît leur style», a déclaré M. Kokoïty à l'agence russe Itar-Tass.

Selon lui, il y a «des militaires et des civils parmi les morts».

Mme Gagloïeva a indiqué que la voiture avait été précédemment confisquée aux Géorgiens. «On peut supposer qu'il s'agit d'un attentat», a-t-elle ajouté.

La responsable n'a par contre pas pu préciser la nationalité des victimes.

La Russie a reconnu l'indépendance des régions séparatistes géorgiennes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie le 26 août, après être intervenue militairement en Géorgie, en réponse à une offensive de Tbilissi contre Tskhinvali le 8 août.

Tbilissi accuse la Russie de vouloir annexer ces régions adjacentes à son territoire, sur sa frontière sud.

Le 17 septembre, la Russie a signé des accords de coopération avec l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, s'engageant à défendre les frontières des républiques indépendantistes et à leur apporter «un soutien militaire».

Le 25 septembre, une voiture piégée a explosé, sans faire de victimes, devant le siège des services secrets à Soukhoumi, principale ville de l'Abkhazie. Les autorités abkhazes avaient alors accusé les services secrets géorgiens d'avoir commis cet «attentat».