Des escrocs ont effectué des prélèvements sur le compte personnel de Nicolas Sarkozy après avoir réussi à se procurer les coordonnées bancaires du président français, a révélé le Journal du Dimanche.

L'Elysée a confirmé à l'hebdomadaire que Nicolas Sarkozy avait porté plainte courant septembre et que, «dans la plus grande discrétion», le procureur de la République de Nanterre (région parisienne), Philippe Courroye, avait aussitôt saisi la brigade criminelle de Paris ainsi que la brigade financière.

Le secrétaire d'État à la Consommation Luc Chatel a de son côté déclaré dimanche qu'une enquête était en cours et n'a pas exclu des «sanctions» au sein de la banque s'il y avait eu «mauvaise utilisation des données personnelles».

«Nous verrons en fonction des résultats de l'enquête s'il y a eu dysfonctionnement ou non dans l'utilisation de ces données personnelles». Il «n'est pas exclu» qu'il y ait des sanctions, si une «mauvaise utilisation» de ces données était avérée, a-t-il ajouté.

«Objectif, écrit le JDD, retrouver les auteurs pour le moins audacieux de ce piratage présidentiel». «En vain pour l'instant, preuve que les escrocs ne sont pas des amateurs», poursuit le journal dominical.

Selon une source proche de l'enquête, citée par le JDD, seules «de petites sommes» ont ainsi été dérobées.

Les escrocs qui ont piraté le compte «ne savaient sans doute pas qu'il s'agissait du compte du président», a, quant à elle, déclaré dimanche soir à l'AFP une source également proche de l'enquête.

Selon cette source, qui a demandé à ne pas être identifiée, le ou les auteurs se sont servi des coordonnées bancaires du chef de l'État notamment pour souscrire à un ou à plusieurs abonnements de téléphones portables.

Il s'agit «d'un classique piratage informatique, sans doute dû à un ou des escrocs de faible envergure», a-t-on précisé de même source, en ajoutant que les investigations allaient se poursuivre.