Alexis Grigoropoulos, l'adolescent dont la mort samedi a déclenché les émeutes en Grèce, a été tué par le ricochet d'une balle tirée par un policier, selon les premiers résultats de l'autopsie, a-t-on appris mercredi de sources judiciaires.

Selon les premières conclusions des médecins légistes et des experts légistes mandatés par la famille, la balle «est un peu déformée, ce qui démontre qu'elle a touché une surface dure» avant d'atteindre à la poitrine Alexis Grigoropoulos, 15 ans, tué sur le coup, a-t-on précisé de mêmes sources.

L'adolescent faisait partie d'un groupe de trente personnes qui avaient jeté samedi soir des projectiles contre un véhicule de la police qui effectuait une patrouille dans le quartier athénien d'Exarchia, où ce genre d'attaques contre les policiers sont très fréquentes, selon une source policière.

Les deux agents de police qui se trouvaient dans le véhicule sont sortis et l'un d'eux a tiré trois balles en direction des jeunes, dont l'une a mortellement touché le jeune Alexis Grigoropoulos.

Le policier qui a tué Alexis Grigoropoulos a été arrêté et inculpé d'«homicide volontaire», tandis que le collègue qui l'accompagnait a été appréhendé pour «complicité».

Tous deux devaient être présentés mercredi après-midi devant un juge d'instruction.

Leur avocat Alexis Kouyias avait demandé dimanche, lors de leur arrestation, un délai de trois jours afin que les premières conclusions de l'enquête balistique soit publiées.

«Maintenant que nous possédons les conclusions, qui sont conformes à ce que mes clients m'avaient indiqué, ils vont déposer devant la justice», a indiqué M. Kouyias.

La mort d'Alexis Grigoropoulos, samedi, a provoqué à travers tout le pays une vague de violents affrontements entre policiers et groupes de jeunes, qui ont saccagé plusieurs banques et commerces.

Les dégâts sont considérables mais «incalculables» jusqu'ici, selon les autorités. Le gouvernement a promis des indemnisations aux commerçants touchés par ces violences.