Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a suscité de nouveau la polémique en parlant des «belles filles italiennes» à propos du viol des femmes, l'opposition accusant le Cavaliere d'«insensibilité».

Alors que deux viols ont eu lieu récemment à Rome et sa région, Silvio Berlusconi, dont le gouvernement envisage de porter à 30 000 le nombre de militaires dans les villes, a estimé dimanche soir qu'empêcher les viols était une mission impossible «même dans un Etat policier».

«Il faudrait tellement de soldats puisqu'il y a tellement de belles filles italiennes que cela ne sera jamais possible», a-t-il déclaré dimanche soir.

Le leader de l'opposition de gauche, Walter Veltroni, a aussitôt dénoncé «le manque de responsabilité et de sensibilité» du Cavaliere qui «offense les femmes italiennes».

Le numéro deux du Parti démocrate Dario Franceschini a aussi fustigé une «vulgarité inacceptable»; quant au petit parti de l'Italie des valeurs (Idv) de l'ex-juge anticorruption Antonio Di Pietro il a pointé du doigt «une blague de comptoir d'un goût douteux».

Face au tir de barrage, Berlusconi est revenu sur ses propos, assurant qu'il avait voulu faire «un compliment» aux Italiennes, arguant qu'il ne fallait «jamais perdre le sens de l'humour et de la légèreté».

Le Cavaliere s'était déjà attiré les foudres des femmes politiques espagnoles en mai dernier lorsqu'il avait déclaré après la nomination du gouvernement espagnol, comprenant 9 femmes et 8 hommes, qu'il était «trop rose» et ne serait «pas facile à gérer».

Lors de la campagne électorale au printemps dernier en Italie, il avait aussi suscité une levée de boucliers pour avoir suggéré à une étudiante d'épouser un millionnaire afin de sortir de la précarité.

Dans un autre registre, ses propos sur le président Barack Obama «jeune, beau et même bronzé» avait déclenché de multiples réactions d'indignation.