La nouvelle administration américaine représente «une opportunité unique» pour remédier aux violations des droits de l'homme commises depuis 2001 dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, selon un rapport de juristes internationaux de renom rendu public lundi.

 

«Le climat politique actuel fournit l'une des dernières occasions pour un effort international concerté destiné à (...) restaurer les normes internationales» en matière de respect des droits de l'homme, affirment les auteurs.

   Selon Mary Robinson, ex-Haut commissaire de l'ONU pour les droits de l'homme et l'un des auteurs du rapport, «si nous échouons à agir maintenant, les dommages infligés au droit international risquent de devenir permanents».

   Parmi les conclusions du rapport, les auteurs expriment avoir été «choqués par l'étendue» des violations au droit commises au cours des sept années écoulées. Et particulièrement de la part des pays démocratiques «qui avaient auparavant loué l'importance de l'État de droit et de la protection des droits de l'homme (et) qui sont maintenant à l'avant-garde dans la remise en cause» de ces valeurs.

   «Notre rapport arrive à un très bon moment parce que la nouvelle administration américaine prend conscience des dommages»,  a déclaré Mme Robinson, tout en relativisant la portée des premières mesures prises par Washington concernant notamment la fermeture de la prison de Guantanamo.

   Les auteurs du rapport insistent toutefois sur le «rôle moteur» que doivent jouer les Nations unies pour impulser une nouvelle dynamique en matière de restauration des droits de l'homme.

   «Nous voulons que les Nations unies jouent un rôle moteur», a insisté Mme Robinson en appelant notamment le Conseil des droits de l'homme à tenir une session extraordinaire sur la question de la lutte contre le terrorisme.