Le président américain Barack Obama effectue lundi et mardi une visite en Turquie, «allié déterminant» des Etats-Unis, et plus grand pays musulman membre de l'Otan, qu'il a inclu dans sa tournée européenne.

Arrivé dimanche soir dans la capitale turque, M. Obama s'entretiendra à Ankara avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan --dont le parti est issu de la mouvance islamiste-- et prononcera un discours devant le parlement.

Mardi à Istanbul, il rencontrera des dirigeants religieux, puis des étudiants, et visitera plusieurs mosquées.

«Le président va réaffirmer son sentiment que la Turquie est un allié déterminant, et constitue une partie importante de l'Europe. Il a voulu se rendre en Turquie parce qu'il pense qu'il faut prendre des mesures pour relancer les relations entre les deux pays, distendues ces dernières années», a déclaré dimanche soir un responsable américain membre de la délégation.

«Le président s'entretiendra du progrès des réformes démocratiques en Turquie, et réaffirmera le soutien américain à la demande de la Turquie d'entrer dans l'Union européenne», a-t-il ajouté.

Selon le même haut responsable, la menace terroriste, la guerre en Afghanistan, les relations avec l'Iran, et le Proche-Orient sont aussi à l'agenda.

La Turquie occupe une position stratégique entre Europe, Proche-Orient et Caucase. Alliée d'Israël, elle partage des frontières avec l'Irak et l'Iran.

M. Obama vient de réclamer de ses alliés l'envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan, où la Turquie dispose de 900 hommes. Mais Ankara n'entend pas pour l'instant augmenter ses effectifs.