Les services secrets russes (FSB) ont publié vendredi sur leur site internet le descriptif du comportement d'une personne préparant un attentat afin de sensibiliser la population, mais le texte est si détaillé qu'il a de curieux airs de formation pour terroriste en herbe.

Le FSB commence par expliquer qu'un terroriste procède en général au repérage de sa cible à l'aide d'«un caméscope ou (d')un appareil photos».

Pour se déplacer sans se faire remarquer, il utilise «des véhicules de fabrication russe, généralement d'occasion, très répandus (modèles VAZ-2101, 2103, 2106)».

Autre explication fournie par le FSB, le terroriste «achète des objets métalliques (vis, boulons, composants de roulements à billes, etc.)» pour garnir sa bombe.

Les services secrets détaillent aussi la manière de poser une mine au bord d'une route ou une bombe pour qu'elle soit difficile à repérer.

«Lors de la pose de la mine, le camouflage se fait avant tout sous couvert de travaux de réparation routiers ou d'activités d'aménagement d'espaces verts, etc. La pose d'un engin explosif artisanal se fait dans une bouche d'égoûts ou sous le bitume».

Concernant les femmes kamikazes, le FSB dispense aussi quelques conseils pour éviter un détection trop rapide d'une ceinture d'explosifs. Pour cela, il est préférable de la placer «autour de la poitrine, des hanches, de la taille afin d'imiter une grossesse» ou alors «dans un sac à main de femme, un caméscope, un baise-en-ville, une mallette».

Les services notent aussi que pour changer de physionomie, «le maquillage, de fausses moustaches, des perruques» sont utilisés.

Le descriptif rappelle qu'un terroriste préparant un attentat fait tout pour ne pas se faire repérer par ses voisins.

«Dans les appartements, on ne remarque pas de trace de présence : absence de musique, de bruits de téléviseur, de conversations habituelles, de bruits de ménage. Les poubelles sont sorties par d'autres gens, qui apportent aussi à manger, ou alors par les occupants de l'appartement pendant la nuit», avertit le FSB.

En conclusion, le document prie les bons citoyens relevant de tels comportements d'«appeler sans délai les services du FSB ou du ministère de l'Intérieur».

La Russie a régulièrement le théâtre d'attaques terroristes (prises d'otages, bombes, attentats suicide, enlèvements, etc.), notamment dans le Caucase, qui ont culminé à la fin des années 1990 et au début des années 2000.