La justice française a ordonné vendredi une médiation entre les parents d'Elise, qui se disputent depuis des mois la garde de leur fillette franco-russe, avant de statuer sur leurs demandes respectives, a-t-on appris auprès des avocats.

Le juge des affaires familiales de Tarascon (sud) a décidé qu'en cas de désaccord persistant entre les parents, il statuerait, dans un délai qui n'a pas été fixé. Le père français et la mère russe de l'enfant, qui sont en instance de divorce, se disputent la garde de leur fille de trois ans. La mère, Irina Belenkaïa, a été inculpée en France pour enlèvement d'enfant. Le père, Jean-Michel André, fait de son côté l'objet d'une enquête en Russie pour avoir lui aussi enlevé Elise afin de la ramener en France à l'automne 2008.

Le père d'Elise, qui conserve la garde de l'enfant à titre provisoire, s'est réjoui d'une «décision mesurée à la hauteur d'une situation très compliquée».

L'avocate de la mère d'Elise, Me Catherine Dejean, s'est dite déçue.

La mère d'Elise, Irina Belenkaïa, avait demandé au juge le 12 juin la mise en place d'une «garde alternée 50-50» de sa fille. Une proposition que le père, Jean-Michel André, refuse.

En attendant, Mme Belenkaïa a le droit de voir son enfant trois fois par mois à Marseille (sud-est), sans la présence du père, dans le cadre d'une association de médiation familiale.

Le 20 mars, Elise avait été enlevée dans une rue d'Arles (sud-est) sous les yeux de son père qui avait été violemment agressé par deux hommes, en présence d'une femme qu'il pense être Irina Belenkaïa.

Irina Belenkaïa a été arrêtée le 12 avril en Hongrie au moment où elle s'apprêtait à gagner l'Ukraine par la route avec Elise, en direction de Moscou. Elle a ensuite été inculpée par un juge français pour soustraction d'enfant pour les faits de mars 2009, mais aussi un premier enlèvement remontant à novembre 2007.