La publication dans le journal populaire Aftonbladet d'un article accusant l'armée israélienne de trafic d'organes n'a pas violé la loi sur la liberté d'expression, ont estimé les autorités judicaires suédoises, citées samedi par l'agence TT.

Deux plaintes avaient été transmises au ministère de la Justice afin qu'il ouvre une enquête pour déterminer si l'article d'Aftonbladet constituait un cas de provocation raciale et violait du même coup la loi suédoise sur la liberté d'expression.

Selon l'agence, le Chancelier de la Justice, Göran Lambertz, a décidé de ne pas ouvrir d'enquête préliminaire sur ce dossier.

Göran Lambertz, qui n'était pas joignable samedi, est une personnalité nommée par le gouvernement pour agir comme contrôleur judiciaire indépendant, et le seul procureur en Suède qui puisse ouvrir une enquête sur une affaire de liberté l'expression.

Le quotidien Aftonbladet avait publié en août un article accusant sans preuves des soldats israéliens d'avoir volé des organes prélevés sur des cadavres de Palestiniens.

Cette publication a provoqué de très vives réactions en Israël, plusieurs ministres israéliens ayant exhorté le gouvernement suédois à prendre ses distances avec l'article.

Au nom de la défense de la liberté de la presse, le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt s'y est refusé.