L'épouse de Nicolas Sarkozy, la chanteuse Carla Bruni, souvent présentée comme très influente auprès du président français, affirme qu'il n'en est rien, dans le magazine féminin Elle, paru vendredi.

«Je donne mon avis à mon mari s'il me le demande, mais il ne me consulte jamais sur des points politiques précis, car je n'y connais rien», explique l'ex-mannequin dans un entretien à l'hebdomadaire. Avant son mariage, elle «survolait les pages politiques des journaux comme une citoyenne lambda» et «s'intéressait aux élections présidentielles mais comme certains s'intéressent au matchs de foot», dit-elle.

«Dans un couple, chacun a une influence personnelle sur l'autre, mais je n'ai aucune influence politique sur mon mari. Heureusement, sinon ce serait l'enfer !», ajoute-t-elle.

L'influence prêtée par la presse à la première dame de France concerne surtout des nominations à des postes élevés dans le milieu culturel et des médias qu'elle connaît bien. Ce qu'elle dément.

«Tous ceux qu'on supposait placés par moi étaient des gens qu'il connaissait en dehors de moi», assure-t-elle.

«Il m'a demandé mon avis sur (le ministre de la Culture) Frédéric Mitterrand ainsi qu'à d'autres amis artistes au cours d'un déjeuner. Tous les avis étaient positifs! Mais il avait déjà pris sa décision», tient-elle à préciser.

«Quant à Philippe Val, qui est un ami, il a été nommé à la direction de France-Inter par Jean-Luc Hees (le patron de Radio-France) et non par mon mari», dit-elle.

En fin de compte, «j'ai envie que ma position soit fertile, mais de manière tranquille et réservée», résume-t-elle, indiquant ne pas avoir «une nature de militante même pour des causes qui (la) touchent particulièrement»

«Il y a deux Carla Bruni, l'une imaginaire, dont la vie est relatée par certains, l'autre réelle, qui est moi et qui porte un regard amusé, parfois étonné, sur la première», affirme Mme Sarkozy.

La première dame de France a accordé cet entretien à l'occasion du lancement du premier projet de sa Fondation pour l'accès à l'Education. Un projet consistant à préparer des élèves de zones urbaines défavorisées aux concours d'entrée aux grandes écoles d'art, avec bourses à la clef s'ils réussissent.