La coalition de centre-droit de Silvio Berlusconi a ravi 4 régions à l'opposition de gauche dont celle de Rome, lors des élections régionales de dimanche et lundi, selon des projections diffusées par les télévisions italiennes sur la base de résultats presque complets.

Au total, la coalition de droite remporte six régions: la Lombardie et la Vénétie au nord, deux de ses fiefs, auxquelles s'ajoutent Calabre et Campanie, deux régions du sud, ainsi que les deux régions très disputées du Piémont et du Latium, où se trouve la capitale.

Selon des projections, Roberto Cota, candidat du parti populiste de la Ligue du nord, allié de Berlusconi s'adjuge la victoire de justesse dans cette région qui entoure Turin, face à la présidente sortante de gauche Mercedes Bresso.

Dans la région de Rome contrôlée auparavant par la gauche, les projections donnaient la victoire à la syndicaliste de droite Renata Polverini face à l'ex-commissaire européenne radicale Emma Bonino.

Pour sa part, le centre-gauche conserve 7 des 13 régions (sur 20 en Italie) qui étaient en jeu lors de ce scrutin partiel.

Le porte-parole du gouvernement Paolo Bonaiuti a qualifié de «succès» les performances de la coalition de droite pour ces élections «de mid-term qui d'habitude sont l'occasion pour les électeurs de donner un avertissement au gouvernement en place».

«Le fait que les Italiens aient décidé au contraire de le récompenser dans un moment de crise est un succès», a déclaré M. Bonaiuti, à la chaîne d'information en continu Sky TG24.

Pour M. Bonaiuti, la victoire de Mme Polverini dans le Latium est «sensationnelle» car elle était «partie avec un handicap» en raison de l'exclusion d'une liste PDL (Peuple de la liberté, la formation de Berlusconi) qui la soutenait.

Initialement, la majorité tablait sur au mieux 4 victoires sur les 13 régions en jeu.

Le taux d'abstention a été particulièrement élevé au regard de l'affluence habituelle en Italie, avec un tiers des quelque 41 millions d'électeurs qui ont boudé les urnes.