Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a justifié jeudi son rapport au pouvoir par une référence historique inhabituelle au dictateur fasciste Benito Mussolini.

Interrogé lors d'une conférence de presse à Paris sur le risque que le plan d'austérité adopté par son gouvernement ne lui fasse perdre de futures élections, il a fait une digression sur son rapport au pouvoir.

«J'ose vous citer une phrase de celui qui était considéré comme un dictateur, un grand et puissant dictateur, c'est-à-dire Benito Mussolini: «Ils disent que j'ai du pouvoir. C'est faux. Peut-être que les hiérarques en ont, mais je n'en sais rien. Je sais que je peux seulement ordonner à mon cheval d'aller à droite et à gauche et je dois m'en réjouir»«, a-t-il déclaré.

«Donc le pouvoir, s'il existe, n'appartient pas à ceux qui dirigent les gouvernements des différents pays», a conclu Silvio Berlusconi, souvent accusé par l'opposition et les intellectuels italiens de mettre en place un régime rappelant le fascisme.

«Je suis au service de tout le monde et tout le monde peut me critiquer, voire m'insulter», a-t-il assuré, aux côtés d'autres dirigeants, dont le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, présents à Paris pour une réunion de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).