Plus de 20 000 personnes participent à partir de ce dimanche à Vienne à la 18e conférence internationale sur le sida, avec en vedette de nouvelles pistes prometteuses pour la prévention de cette épidémie qui, en 27 ans, a fait plus de 25 millions de morts.

Vienne a été choisie pour accueillir cette rencontre, organisée tous les deux ans par la Société internationale du sida, comme porte de l'Europe de l'Est et de l'Asie centrale, seule région du monde où l'épidémie continue à se développer, notablement chez les consommateurs de drogues par injection.

La recherche sur les gels microbicides, les traitements, la circoncision, le vaccin, sera au centre de dizaines de conférences quotidiennes. On parlera aussi beaucoup de la réduction des risques chez les toxicomanes et de la nécessité de combattre la discrimination, qui éloigne les séropositifs des traitements. Le thème de la réunion est «Des droits ici et maintenant».

Une idée devrait particulièrement susciter les passions : celle de l'utilisation généralisée des traitements pour réduire le risque de transmission et donc prévenir l'extension de l'infection. La piste est stimulante mais coûteuse.

L'Organisation mondiale de la santé publiera lundi une actualisation détaillée de ses directives de 2006 pour faire face à la pandémie.

La baisse des financements, crise et lassitude des bailleurs de fonds aidant, constituera un autre thème phare de la conférence. La réduction des coûts de fonctionnement des programmes -faute d'une réduction des coûts des traitements eux-mêmes- devrait être demandée par nombre d'intervenants.

La conférence s'ouvre dimanche soir à 19h00 locales, en présence du président autrichien Heinz Fischer. Quelques ministres de la santé feront le déplacement, dont la Française Roselyne Bachelot, qui sera lundi après-midi dans la capitale autrichienne.

Le village global, qui réunit traditionnellement les associations militantes, offrira de multiples activités autour du sida -musique, théâtre, marionnettes, expositions, défilé de mode, et aussi de nombreux groupes de discussion.

Selon les dernières estimations publiées par l'Onusida, 33,4 millions de personnes, dont près de la moitié de femmes, vivaient en 2008 avec le VIH et environ 2 millions sont mortes cette année-là de causes liées au sida. L'Afrique subsaharienne reste la région la plus durement touchée.