Le vice-président de la Ligue des droits de l'homme française, Malik Salemkour, est certain que le gouvernement ne respecte pas les lois en vigueur même s'il persiste à dire que les Roms qui partent le font pour la plupart «volontairement» et reçoivent pour ce faire une allocation de 300 0euros.

En théorie, dit M. Salemkour, ces ressortissants européens peuvent vivre sur le territoire national trois mois sans contrainte. Ils doivent être capables, au-delà, de montrer qu'ils sont autonomes financièrement. Or, beaucoup de Roms récemment «expulsés» de France n'étaient pas sur le territoire depuis trois mois et n'avaient commis aucune infraction, note le porte-parole. Plusieurs familles, ajoute-t-il, prennent l'avion le jour même du démantèlement de leur camp alors que la loi veut que les dossiers soient évalués au cas par cas, chose impossible à faire dans un laps de temps très court.

L'approche du gouvernement est d'autant plus vaine que la majorité des Roms qui quittent le territoire entendent revenir en France, dit M. Salemkour.

«C'est une politique en trompe-l'oeil», dénonce le vice-président de la Ligue des droits de l'homme, qui organise aujourd'hui, avec une cinquantaine d'ONG, une série de manifestations pour dénoncer la «mécanique raciste» lancée par le gouvernement.