Un groupe de 25 Islandais a été élu parmi 522 citoyens ordinaires candidats pour participer à la rédaction de la nouvelle Constitution du pays, selon les résultats publiés mardi d'un scrutin qui s'est déroulé samedi.

Le taux de participation a été de 35,95% et le groupe élu respecte un certain équilibre entre les sexes, a précisé la radio publique islandaise en annonçant les résultats.

Dix femmes et quinze hommes ont été élus, la plupart issus de la région de Reykjavik et parmi lesquels se trouvent notamment une poétesse et un ancien présentateur du journal télévisé, bien connu en Islande.

«Je constate que les gens ont voté pour des gens connus, des noms qu'ils connaissaient, mais comment aurait-il pu en être autrement ?», a déclaré à la radio le député d'opposition Gudlaugur Thor Thordarsson.

«Il semble que les gens qui votent pour la Gauche aux élections politiques soient ceux qui sont venus voter» samedi, a-t-il constaté en souhaitant «succès» aux constituants.

Les seules conditions pour être candidat étaient d'avoir plus de 18 ans et de présenter au moins 30 soutiens à sa candidature.

Quelque 522 Islandais de tous horizons étaient donc en lice pour ce scrutin devant former un groupe de citoyens qui auront la charge de rédiger une nouvelle Constitution pour ce pays de l'Atlantique nord agité par le mécontentement à l'égard de la classe politique depuis l'effondrement de son système financier en 2008.

L'assemblée constituante doit se réunir à la mi-février. Elle aura deux à quatre mois de travail pour rédiger une proposition de Constitution destinée à remplacer celle datant de 1944 après l'indépendance de l'Islande à l'égard du Danemark.

La Constitution en vigueur n'a été que légèrement amendée à six reprises depuis son entrée en vigueur.

La nouvelle loi fondamentale devrait au contraire être un texte complètement réécrit.

Parmi les nombreuses suggestions faites avant le scrutin de samedi, se trouvent la séparation de l'Eglise et de l'Etat, la nationalisation de l'ensemble des ressources naturelles ainsi qu'une séparation claire des pouvoirs exécutif et législatif.