Le niveau d'alerte terroriste a été relevé d'un cran dans les grandes gares et les aéroports britanniques où la sécurité a été renforcée, ont rapporté vendredi plusieurs médias.

Le niveau d'alerte dans les grandes infrastructures de transport est passé d'«important» à «grave», ce qui implique que des renforts devaient notamment être déployés dans les gares de Londres et à l'aéroport d'Heathrow, d'après la chaîne Sky News et la BBC.

Les congés dans la police des transports ont été suspendus en raison de ce relèvement du seuil d'alerte, ont également rapporté Sky News et le quotidien Daily Telegraph.

«Les autorités soulignent qu'il n'y a pas d'information sur l'imminence d'une attaque. Cette mesure est plus prise à titre de précaution qu'autre chose», a toutefois souligné la BBC.

D'après le Daily Telegraph, qui cite une source proche des services de sécurité, il n'y aurait effectivement pas de menace «imminente», mais les autorités seraient préoccupées par les activités d'une cellule d'extrémistes.

Interrogé par l'AFP, un porte-parole de la Metropolitan police, chargée des affaires de terrorisme, s'est contenté de rappeler que le niveau d'alerte au Royaume Uni était fixé à «grave, ce qui signifie qu'une attaque est hautement probable, depuis janvier 2010».

«Nous adapterons notre action en conséquence, en menant toute une série d'actions secrètes ou publiques réévaluées constamment», a-t-il indiqué.

Le niveau «grave» représente l'avant-dernier degré, signifiant qu'un attentat est jugé «très probable», sur une échelle qui comporte cinq degrés. Le plus haut niveau, qualifié de «critique», indique qu'une attaque est imminente.

Au sein de ce système d'alerte global, il existe toutefois des niveaux d'alerte spécifiques pour les grandes infrastructures nationales qui ne sont normalement pas rendus publiques et changent fréquemment.

«Il faut que chacun reste vigilant et informe la police de toute activité suspecte», a par ailleurs ajouté un porte-parole du ministère de l'Intérieur.

Le premier ministre britannique David Cameron avait déclaré début janvier que la lutte contre le terrorisme était l'une des «priorités» de son gouvernement en 2011.

«Les récentes arrestations ont montré que cette menace est vraiment toujours d'actualité», avait souligné le Premier ministre, alors que neuf hommes venaient d'être arrêtés et inculpés en Grande-Bretagne d'implication dans la préparation d'actes terroristes.

Autre source d'inquiétude pour les autorités britanniques, la tentative d'attentat suicide début décembre à Stockholm avait été perpétrée par un Suédois originaire du Moyen-Orient habitant près de Londres, qui aurait apparemment basculé dans l'islamisme radical lors de son séjour en Angleterre.

En 2005, les attentats qui avaient fait 52 morts à Londres avaient été perpétrés par quatre kamikazes, tous de nationalité britannique.