Les paquets de cigarettes ne seront plus visibles dans les commerces au Royaume-Uni à partir de 2012, a annoncé mercredi le ministère britannique de la Santé, qui cherche ainsi à réduire la consommation de tabac.

Cette mesure doit entrer en vigueur le 6 avril 2012 dans les grands magasins et le 6 avril 2015 dans les petits commerces.

Des paquets pourront cependant être présentés sur des étalages visibles de «façon temporaire et dans des circonstances particulières», a précisé le ministère de la Santé dans un communiqué.

«Le tabagisme est indéniablement l'un des défis les plus importants dans le secteur de la santé publique», a estimé le ministre de la Santé, Andrew Lansley, rappelant que «le tabac était responsable de la mort de 80.000 personnes chaque année» dans le pays.

«Nous voulons tout faire pour pouvoir aider les gens à arrêter de fumer et encourager les jeunes gens à ne pas commencer à fumer», a-t-il poursuivi.

L'organisation britannique de lutte contre le cancer (Cancer UK Research) a salué cette annonce, mais s'est dite «très déçue qu'il y ait un tel délai» entre l'annonce de la mesure et sa mise en application.

«On ne doit jamais oublier que chaque jour, 400 enfants commencent à fumer. Les jeunes gens seront encore exposés pendant deux ans à la publicité convaincante de l'industrie du tabac», a ajouté le directeur général de cette organisation, Harpal Kumar.

La décision de ne plus mettre en évidence les paquets de cigarettes dans les commerces avait été adoptée par le précédent gouvernement britannique, dirigé par les travaillistes. La coalition au pouvoir depuis mai 2010, composée des conservateurs et des libéraux-démocrates, avait voulu dans un premier temps étudier la mesure avant de l'appliquer.

D'autres pays comme le Canada, l'Irlande et la Finlande l'ont déjà imposée.

La Grande-Bretagne étudie par ailleurs la possibilité d'imposer aux cigarettiers des emballages neutres standards, portant les seules mises en garde concernant la santé.

Les maladies liées au tabac coûtent à la sécurité sociale britannique 58 millions d'euros (81 millions de dollars) chaque semaine, selon le ministère de la Santé.