Plusieurs milliers de personnes ont manifesté vendredi dans le centre de Madrid, à quelques centaines de mètres de la Place de Cibeles où Benoît XVI prononçait un discours, contre le coût de la visite du pape et les violences policières, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les manifestants, descendus dans la rue pour le troisième jour consécutif, défilaient, très encadrés par la police, aux cris de «ce n'est pas la jeunesse du pape !» ou de «non à la violence !», en levant les mains en l'air.

«No more brutality» («assez de violences»), pouvait-on lire sur une pancarte.

Partis de la gare d'Atocha, ils ont pris la direction de la place de la Puerta del Sol, dont tous les accès ont été fermés par la police.

C'est sur cette place que des violences avaient éclaté les deux jours précédents entre police et manifestants.

Les manifestants continuaient toutefois leur chemin vers la Puerta del Sol, encadrés par neuf fourgons de police à l'arrière du défilé et un cordon à l'avant.

«Nous ne voulons pas payer d'impôts pour que ce monsieur voyage gratuitement», a dit Elsa, une chômeuse de 45 ans.

Les pèlerins «eux, ils ont des réductions dans le métro, dans les restaurants. Moi je n'ai pas de réductions et je n'ai pas de travail», a-t-elle affirmé.