Le renseignement suédois a saisi l'ordinateur d'un chef religieux lors d'une perquisition dans une mosquée de Göteborg (sud-ouest) réalisée jeudi en lien avec l'arrestation de quatre personnes par une unité d'élite du contre-terrorisme, a rapporté dimanche un journal.

Les services de renseignement suédois Säpo ont «saisi l'ordinateur d'un leader religieux pour tenter de trouver des preuves de l'attentat (déjoué, ndlr) contre la galerie d'art», selon le quotidien régional GT.

Une porte-parole de Säpo, Sirpa Franzén, a confirmé à l'AFP que «la perquisition a eu lieu, non dans la mosquée en tant que telle, mais dans une section administrative adjacente à la mosquée» jeudi dernier, en collaboration avec la police régionale.

Elle a toutefois indiqué qu'elle ne pouvait donner plus de détails sur des saisies ou dire dans le cadre de quelle affaire la perquisition avait été faite.

Säpo a annoncé dimanche dernier que quatre personnes avaient été arrêtées la veille, «soupçonnées de préparer un acte terroriste.»

Peu après les arrestations, des centaines de personnes ont été évacuées par la police d'un bâtiment où se déroulait l'inauguration de la Biennale d'Art contemporain.

Un procureur suédois a toutefois abandonné quelques jours plus tard les accusations de terrorisme portées dans un premier temps contre les suspects, les requalifiant en préparation de meurtres.

GT a affirmé la semaine dernière tenir de sources policières que les suspects avaient «des liens» avec le réseau terroriste (somalien) Shebab.

Le dessinateur suédois Lars Vilks, qui a été menacé de mort par les Shebab après avoir représenté en chien le prophète Mahomet dans un journal suédois en 2007, avait écrit sur son blogue la semaine dernière qu'il prévoyait de se rendre à la biennale, sans préciser quand, rapportent les médias suédois.

Interrogé à ce sujet par l'agence TT, M. Vilks a simplement dit qu'il était «possible» qu'il ait été la cible de l'attaque déjouée.