La chef des sociaux-démocrates danois Helle Thorning-Schmidt, dont la formation a remporté les législatives de septembre, a annoncé qu'elle a été officiellement nommée première ministre dimanche par la reine Margrethe II, et doit présenter son gouvernement et son programme lundi.

Mme Thorning-Schmidt, qui devient ainsi la première femme à diriger le gouvernement danois, succède au conservateur Lars Loekke Rasmussen deux semaines et demie après sa victoire aux législatives.

«On m'a demandé de former le nouveau gouvernement», a-t-elle déclaré en quittant le palais royal sous les applaudissements de plusieurs centaines de personnes.

Juste avant de se rendre au palais, elle avait annoncé aux journalistes «je suis en mesure de dire à la reine qu'aujourd'hui (...) nous avons un programme de gouvernement».

Mme Thorning Schmidt, 44 ans, a indiqué qu'elle annoncera lundi les noms de ses ministres et qu'elle présentera ensuite son programme en conférence de presse.

Depuis le 16 septembre, au lendemain des législatives, les trois partis de centre-gauche (sociaux démocrates, socialistes et sociaux-libéraux), élaboraient leur programme gouvernemental.

Aucune information n'a été publiée officiellement à ce sujet, mais les médias danois pensent savoir que le nouveau gouvernement ne reviendra pas sur l'impopulaire réforme des retraites mise en place par le gouvernement sortant.

Mme Thorning-Schmidt devrait également annoncer un plan de 10 milliards de couronnes (1,3 milliard d'euros) pour relancer l'économie.

Toujours selon les médias, le gouvernement de centre-gauche va assouplir la politique d'immigration, l'une des plus restrictives d'Europe, introduite sous la pression de la formation populiste Parti du peuple danois (Dansk Folkeparti).

Mais il ne devrait pas revenir sur la règle imposant que des étrangers non ressortissants de l'Union européenne ne puissent rejoindre leur conjoint danois qu'à la condition que les deux membres du couple soient âgés de plus de 24 ans.

La coalition gouvernementale est minoritaire au Parlement avec 77 des 179 sièges. Cependant, avec le soutien annoncé du parti d'extrême-gauche Rouge Vert et les représentants des territoires autonomes du Groenland et des îles Féroé, le gouvernement s'appuiera sur 92 députés, contre 87 à la nouvelle opposition de droite.