Le président français Nicolas Sarkozy a annoncé jeudi qu'il voulait renforcer l'arsenal pénal contre «l'endoctrinement» à des idéologies extrémistes, dont l'islamisme violent, à la suite des tueries de Toulouse et Montauban (sud-ouest).

Selon lui, de nouvelles mesures doivent cibler la propagation d'idées extrémistes sur internet et dans le milieu carcéral, ainsi que l'embrigadement de jeunes lors de voyages à l'étranger, comme au Pakistan et en Afghanistan.

Il réagissait aux sept assassinats de Toulouse et Montauban perpétré par Mohamed Merah, tué jeudi lors d'un assaut de la police et qui se réclamait d'Al-Qaïda et avait fait des séjours dans ces deux pays.

«Désormais, toute personne qui consultera des sites internet qui font l'apologie du terrorisme ou qui appellent à la haine et la violence sera punie pénalement», a dit Nicolas Sarkozy.

«Toute personne se rendant à l'étranger pour y suivre des travaux d'endoctrinement à des idéologies conduisant au terrorisme sera puni pénalement», a-t-il poursuivi.

«Avec le Premier ministre (François Fillon), j'ai demandé au garde des Sceaux (ministre de la Justice) de mener une réflexion approfondie sur la propagation de ces idéologies dans le milieu carcéral», a-t-il ajouté. «Nous ne pouvons accepter que nos prisons deviennent des terreaux d'endoctrinement à des idéologies de haine et de terrorisme», a-t-il dit.

«La propagation et l'apologie d'idéologies extrémistes seront réprimées par un délit figurant dans le code pénal, avec les moyens qui sont déjà ceux de la lutte antiterroriste», a-t-il encore affirmé.

L'organisation de défense des journalistes Reporters sans Frontières (RSF) s'inquiète que l'on puisse «criminaliser la consultation d'un site internet».

«Est-ce que cela veut dire que l'on va mettre en place en France une surveillance généralisée du web pour savoir qui a accès à quoi? qu'est-ce qu'un site qui appelle à la violence?», s'est interrogée Lucie Morillon, responsable du bureau nouveaux médias à RSF.

«On se trompe de cible en s'en prenant à internet, il y avait du terrorisme avant internet. Au lieu de criminaliser la consultation des sites, on a plutôt envie de voir que les efforts se concentrent sur les gens qui alimentent ces sites et qui sont responsables d'actes terroristes», a ajouté Lucie Morillon.

Dans son allocution, Nicolas Sarkozy a de nouveau appelé les Français à ne pas céder aux amalgames après ces assassinats de trois militaires et de quatre personnes, dont trois enfants, dans une école juive de Toulouse.

«Nos compatriotes musulmans n'ont rien à voir avec les motivations folles d'un terroriste», a déclaré Nicolas Sarkozy, ajoutant: «Il ne faut procéder à aucun amalgame. Avant de prendre pour cible des enfants juifs, le tireur a tiré à bout portant sur des musulmans».

«La France a fait preuve de sang-froid et de détermination. Elle est restée unie et rassemblée. Aujourd'hui, les Français doivent surmonter leur indignation et ne pas laisser libre cours à leur colère», a-t-il ajouté.

Le président français a assuré que «tout a été fait» pour que Mohamed Merah, tué lors de l'assaut de la police, «soit livré à la justice», mais qu'«il n'était pas concevable d'exposer des vies pour atteindre cet objectif». «Il y a déjà eu trop de morts», a-t-il dit.

«La propagation et l'apologie d'idéologies extrémistes seront réprimées par un délit figurant dans le Code pénal, avec les moyens qui sont déjà ceux de la lutte antiterroriste», a-t-il encore affirmé.

Nicolas Sarkozy achève son mandat dans deux mois. Mais il est candidat à sa propre succession lors de l'élection présidentielle des 22 avril et 6 mai.

Dans son allocution, Nicolas Sarkozy a de nouveau appelé les Français à ne pas céder aux amalgames après ces assassinats de trois militaires et de quatre personnes, dont trois enfants, dans une école juive de Toulouse.

«Nos compatriotes musulmans n'ont rien à voir avec les motivations folles d'un terroriste», a déclaré Nicolas Sarkozy, ajoutant: «Il ne faut procéder à aucun amalgame. Avant de prendre pour cible des enfants juifs, le tireur a tiré à bout portant sur des musulmans».

«La France a fait preuve de sang-froid et de détermination. Elle est restée unie et rassemblée. Aujourd'hui, les Français doivent surmonter leur indignation et ne pas laisser libre cours à leur colère», a-t-il ajouté.

Le président français a assuré que «tout a été fait» pour que Mohamed Merah, tué lors de l'assaut de la police, «soit livré à la justice», mais qu'«il n'était pas concevable d'exposer des vies pour atteindre cet objectif». «Il y a déjà eu trop de morts», a-t-il dit.