(Londres) Les États-Unis et le Royaume-Uni ont accusé vendredi la Russie d’être responsable des dernières cyberattaques ayant visé mardi plusieurs sites internet militaires officiels ukrainiens et deux banques publiques, des attaques pour lesquelles le Kremlin avait nié toute implication.

Nous pensons que l’État russe est responsable des vastes cyberattaques contre des banques ukrainiennes cette semaine », a affirmé Anne Neuberger, conseillère de la Maison-Blanche sur les piratages informatiques, au moment où les tensions sont à leur comble dans la crise avec la Russie autour de l’Ukraine.

Actes « perturbateurs et inacceptables »

Le gouvernement britannique a de son côté estimé que le renseignement militaire russe (GRU) était impliqué dans les attaques « contre le secteur financier en Ukraine », a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

« Ce comportement perturbateur est inacceptable, la Russie doit cesser ces activités et respecter la souveraineté ukrainienne », a poursuivi le porte-parole, peu après que les États-Unis ont détaillé des accusations plus larges contre Moscou.

Le communiqué britannique souligne que la décision de « publiquement attribuer cet incident souligne le fait que le Royaume-Uni et ses alliés ne toléreront aucune cyberactivité malveillante ».

Le texte précise que le centre national britannique de cybersécurité estime que le renseignement militaire russe est « presque certainement » impliqué dans l’attaque informatique de mardi et mercredi.

Les autorités ukrainiennes avaient pointé du doigt « l’agresseur », expression généralement utilisée pour désigner la Russie, après cette cyberattaque qui avait visé selon Kiev les sites du ministère de la Défense et des forces armées du pays, ainsi que les banques Privatbank et Ochtchabank.  

Le ministère britannique des Affaires étrangères a par ailleurs annoncé le déplacement « temporaire » de son ambassade en Ukraine de Kiev à Lviv, dans l’ouest du pays, sur fond de craintes d’invasion russe.

La diplomatie britannique a appelé les ressortissants britanniques à éviter les voyages non essentiels vers la Biélorussie, ainsi que vers la région moldave de Transnistrie.