(Londres) Le premier ministre britannique Boris Johnson a condamné lundi les « frappes aériennes barbares effectuées par la Russie » contre des civils en Ukraine, au cours d’un entretien avec le président Volodymyr Zelensky.

Au cours de cette conversation téléphonique, « les dirigeants ont catégoriquement condamné les frappes aériennes barbares menées par la Russie contre des civils innocents, y compris des enfants », a déclaré Downing Street dans un communiqué.

Le chef du gouvernement britannique s’est engagé à envoyer à Kiev plus d’aide militaire « dans les heures et les jours à venir ».

Au moins 11 personnes ont été tuées dans des bombardements sur des quartiers d’habitation de Kharkiv, la deuxième ville d’Ukraine, à la frontière russe, selon les autorités locales.

L’ONU a donné lundi un bilan de 102 civils tués, dont sept enfants, et de 304 blessés, depuis le début de l’invasion, mais a averti que les chiffres réels étaient « considérablement » plus élevés.

Le premier ministre britannique, qui se rendra mardi en Pologne et Estonie, a réuni son conseil des ministres lundi matin pour évoquer les mesures annoncées ces derniers jours contre Moscou, y estimant que Vladimir Poutine avait fait « une erreur colossale » et sous-évalué à la fois la résistance ukrainienne et l’unité occidentale, selon son porte-parole.

Ces sanctions britanniques, qui visent nommément le président russe et depuis lundi la banque centrale russe, « sont conçues pour faire tomber le régime de Poutine », a précisé ce porte-parole.

Interrogé sur ces propos, il a ensuite semblé faire marche arrière : « Nous ne cherchons rien en termes de changement de régime. Ce dont il est clairement question ici, c’est de la manière dont nous arrêtons la Russie ».

Downing Street a plus tard précisé qu’il s’était mal exprimé.

Ces propos interviennent à la suite d’une série de vifs échanges entre Moscou et Londres. Boris Johnson a qualifié la semaine dernière Vladimir Poutine de « dictateur ».  

Lundi, le Kremlin a expliqué que la mise en alerte de la force nucléaire avait été décidée par Vladimir Poutine en réaction à des propos de la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss sur de possibles affrontements entre la Russie et l’OTAN.

Cette dernière avait déclaré dimanche : « Si nous n’arrêtons pas Poutine en Ukraine, on verra d’autres pays menacés, les Pays baltes, la Pologne, la Moldavie et cela pourrait se finir par un conflit avec l’OTAN ».