(Rome) Le bilan de l’effondrement dimanche d’un énorme bloc du glacier de la Marmolada, le plus haut sommet des Alpes italiennes, est passé jeudi de neuf à dix morts après la découverte d’un nouveau corps, ont annoncé les autorités locales.

« Le nombre des victimes confirmées monte à dix », a annoncé la province autonome du Trentin (nord) dans un communiqué publié jeudi soir. « Au cours de la journée, les secouristes ont récupéré un corps, repéré ce matin dans la zone en aval de l’endroit où s’est détaché » le bloc.

« À ce stade, six des dix victimes confirmées (quatre de nationalité italienne et deux tchèques) ont été identifiées », a-t-elle précisé.

Une équipe de 14 secouristes accompagnée de deux chiens s’est rendue dans la matinée sur le site de la tragédie, interdit d’accès depuis dimanche. « Au cours de leurs recherches, ils ont retrouvé du matériel organique et des objets. Le tout a été récupéré, transporté dans la vallée et sera analysé », a précisé la province dans un communiqué.

Une opération du même type est prévue vendredi matin.

Le glacier avait été fragilisé par le réchauffement climatique ainsi que par des températures record enregistrées cette année en Italie, 10 °C au sommet de la Marmolada la veille de la catastrophe. Les fortes chaleurs ont accéléré sa fonte et l’eau s’est accumulée sous la calotte glaciaire, la rendant instable.

Le parquet de Trente a ouvert une enquête pour déterminer les causes du drame dû au détachement d’un sérac ayant entraîné une avalanche de glace et de roches qui a emporté plusieurs cordées réalisant l’ascension de ce glacier, le plus haut sommet des Dolomites culminant à plus de 3300 mètres.  

Selon le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) paru le 1er mars, la fonte des glaces et neiges est l’une des dix menaces majeures causées par le réchauffement climatique, perturbant les écosystèmes et menaçant certaines infrastructures.