(Sievierodonetsk) À Sievierodonetsk et Lyssytchansk, ville ukrainienne conquise par l’armée russe et partiellement détruite après des semaines de combats, les rares habitants vivent sans électricité ni accès régulier à des vivres, ont constaté des journalistes de l’AFP.

L’AFP a pu visiter mardi cette cité du Donbass ukrainien ainsi que sa jumelle, Lyssytchansk, dans le cadre d’un voyage de presse organisé par l’armée russe.  

Ces deux villes sont tombées respectivement fin juin et début juillet, permettant à la Russie de revendiquer la conquête de la totalité de la région de Louhansk, que Moscou considère comme un État indépendant appelé République populaire de Louhansk.

Les lettres massives en béton formant le nom Sievierodonetsk à l’entrée de cette ville ont été immédiatement repeintes en blanc-bleu-rouge, les couleurs du drapeau russe. Et un drapeau rouge, frappé du marteau et de la faucille, la bannière de l’URSS, a été hissé sur le monument.

Dans la ville et ses alentours, les immeubles d’habitations aux façades noircies et criblées de trous de projectiles sont foison.

Ici, les rues sont désertées. On n’y croise que de rares habitants vivant sans électricité et sans approvisionnement régulier en eau et en nourriture.

Après la prise de la région de Louhansk, la Russie vise désormais la conquête de la totalité du territoire de la région de Donetsk. Là aussi, Moscou reconnaît un pouvoir séparatiste.

Le président Vladimir Poutine, en ordonnant l’assaut contre l’Ukraine le 24 février, a affirmé vouloir « dénazifier » et « démilitariser » un régime qualifié de russophobe.  

L’Ukraine et l’Occident jugent pour leur part que le Kremlin cherche à satisfaire des ambitions impérialistes pour rétablir sa domination sur des terres qui étaient sous le contrôle de l’URSS et de Tsars russes.