(Athènes) Un nouveau corps a été retrouvé mardi après les naufrages la semaine dernière en mer Égée en Grèce de deux embarcations avec des migrants à bord, ont annoncé les garde-côtes grecs, portant le bilan à au moins 30 morts.

Selon le bilan de samedi, le nombre de victimes était de 29.

Le corps d’une femme a été repêché mardi au large de l’île de Cythère, au sud de la péninsule du Péloponnèse, où un voilier transportant 95 migrants s’était échoué dans la nuit de mercredi à jeudi dernier alors que de forts vents soufflaient dans cette zone.  

Quatre-vingts personnes avaient été sauvées lors de ce naufrage. L’un d’eux, soupçonné d’être un passeur, a été arrêté samedi.

Par ailleurs, au moins 18 personnes, essentiellement des femmes, avaient péri dans un autre naufrage au large de l’île de Lesbos, dans le nord-est de l’Égée, en Méditerranée orientale, à l’aube de jeudi dernier.  

Cette embarcation transportait 40 Somaliens, dont seulement dix portaient un gilet de sauvetage, selon les autorités grecques.  

Au cours des huit premiers mois de l’année, 1500 personnes ont été sauvées par les garde-côtes, soit quelque 600 de plus que l’année dernière.  

Souvent accusé de refoulements illégaux de migrants et réfugiés venant de la Turquie voisine, Athènes renvoie fréquemment la responsabilité à Ankara pour les naufrages en mer Égée, qui sépare les deux pays.

« Il faut mettre la pression sur la Turquie au niveau de l’UE pour empêcher les départs illégaux depuis la Turquie, sinon les pertes humaines vont continuer », a dit samedi le ministre des Migrations grec, Notis Mitarachi, à la conférence du MED5 à Paphos (Chypre), lors d’une réunion des cinq pays méditerranéens en première ligne pour l’accueil de migrants (Grèce, Espagne, Chypre, Malte et Italie).