(Moscou) Les forces de l’ordre russes ont arrêté mercredi un fugitif accusé d’avoir blessé par balles un policier et suspecté, selon des médias, d’être un déserteur du groupe paramilitaire Wagner qui combat en Ukraine.

Dans un communiqué, le Comité d’enquête russe, chargé des prinicipales investigations criminelles, a indiqué que le suspect, âgé de 38 ans, a été interpellé dans le village de Kisselevo, dans la région de Rostov-sur-le-Don, frontalière de l’Ukraine.

Selon cette source, il est suspecté d’avoir ouvert le feu mardi avec un fusil mitrailleur sur des fonctionnaires de police, en blessant un, dans la ville de Novochakhtinsk.

S’en est suivi une courte chasse à l’homme qui a duré près de 24 heures jusqu’à son arrestation. Le suspect avait déjà été condamné par le passé pour « vol et cambriolage », a précisé mercredi le Comité d’enquête.

Le média BAZA, proche des organes de sécurité russes, affirme que les suspect purgeait justement une peine pour « vol et cambriolage » dans une prison du pays, d’où il aurait été recruté par le groupe Wagner pour combattre en Ukraine. Mais il aurait ensuite fait désertion, selon BAZA.

Interrogé sur le sujet, le chef de Wagner, Evguéni Prigojine, n’a pas confirmé, ni infirmé l’appartenance du suspect à son groupe, tout en affirmant sur les réseaux sociaux que son équipe menait une « enquête ».

Cité par son service de presse, M. Prigojine a remercié les policiers ayant arrêté cet homme, tout en comparant ce dernier au héros du premier film Rambo : un soldat américain d’élite traumatisé et poursuivi dans la forêt par les forces de l’ordre.

Ces derniers mois, le groupe Wagner est accusé d’avoir recruté des centaines de détenus dans les prisons russes pour aller combattre dans les zones les plus chaudes du front en Ukraine, en échange d’une remise de peine.

Mi-novembre, Evguéni Prigojine a nié toute implication dans l’exécution brutale d’un membre présumé de son organisation accusé de désertion en Ukraine, après l’avoir pourtant saluée dans un premier temps.