(Kyiv) Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a dénoncé mercredi à Kyiv les images « choquantes » d’une vidéo virale dans laquelle un soldat ukrainien, prisonnier, semble avoir été exécuté par balles après avoir lancé « gloire à l’Ukraine ».

« Les récentes images choquantes d’un soldat ukrainien apparemment sommairement tué sont un autre rappel tragique que les lois de la guerre doivent être strictement respectées », a déclaré M. Guterres aux côtés du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Sur la vidéo d’une douzaine de secondes, on voit un homme en uniforme militaire, mais désarmé en train de fumer une cigarette. Un autre homme, hors champ, dit en russe, apparemment à un camarade : « filme-le ».  

« Gloire à l’Ukraine ! », rétorque l’Ukrainien et, immédiatement, des rafales le transpercent. L’homme derrière la caméra lâche alors : « Crève, salaud ».

La vidéo « semble authentique », a indiqué plus tôt mercredi le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme.

Le Haut-Commissariat a rappelé avoir « documenté de nombreuses violations du droit international humanitaire contre les prisonniers de guerre, y compris des cas d’exécutions sommaires de prisonniers de guerre russes et ukrainiens ».  

« Des enquêtes impartiales et efficaces doivent être menées sur toutes ces allégations et les responsables doivent rendre des comptes », a souligné la porte-parole.

L’AFP n’a pas pu vérifier de manière indépendante où et quand la vidéo a été filmée, ni si elle montrait, comme l’affirment les responsables ukrainiens, un prisonnier victime d’un crime de guerre.

Cette vidéo est devenue virale lundi sur les réseaux sociaux, avec de nombreuses publications, photos et dessins rendant hommage à ce soldat, son courage et son patriotisme.

L’armée ukrainienne a juré mardi de venger son soldat.

« Selon les données préliminaires, le défunt est le militaire de la 30e brigade mécanisée Tymofiï Mykolaïovytch Chadoura », a indiqué l’armée de terre ukrainienne sur Telegram mardi.

Le corps du militaire se trouve en territoire occupé et son identification « définitive » ne sera possible qu’après sa récupération et des expertises, a précisé l’armée, alors que des médias ont évoqué l’identité d’un autre homme.