(Tbilissi) Le ministre géorgien des Affaires étrangères a assuré vendredi que son gouvernement mettait tout en œuvre pour que la Géorgie obtienne le statut de candidat à l’Union européenne, tandis que son homologue française a appelé ce pays du Caucase à mettre en place « des réformes courageuses ».

« On a encore des pas à faire, on est tous très motivés, on a tous pour objectif de remplir les obligations » de l’UE, a souligné Ilia Dartchiachvili, promettant d’aller « plus loin, plus vite », au cours d’une conférence de presse commune avec Catherine Colonna à l’issue d’une rencontre dans la capitale géorgienne Tbilissi.

La ministre française a, quant à elle, exhorté à saisir cette « opportunité historique » en accomplissant « des pas décisifs sur les 12 recommandations » de Bruxelles.

L’UE a refusé en juin 2022 à la Géorgie le statut de candidat à l’intégration, qu’elle a en revanche accordé à l’Ukraine et à la Moldavie.

Bruxelles demande notamment à Tbilissi des réformes en matière de justice, de système électoral, de liberté de la presse et de lutte contre les oligarques.

« Il faut des réformes courageuses pour garantir l’indépendance et l’impartialité de la justice, protéger les institutions de l’influence d’intérêts privés, garantir la liberté des médias et le pluralisme », a souligné Catherine Colonna.  

Le ministre géorgien a estimé qu’une « grosse partie des recommandations » était déjà « en place », avec la mise en œuvre de plus de 80 textes législatifs à ce sujet.

Pour autant, « il y a encore du chemin à faire », a prévenu Catherine Colonna.

Elle s’est en revanche félicitée du fait que les sondages montraient que 85 % de la population était favorable à l’UE.  

« C’est un chiffre qui fait réfléchir et qui donne la voie de l’avenir », a-t-elle commenté.